Vivre le carême avec le prophète Jonas

Le texte est celui d’une émission à la télévision (RTB)

1. Quel prophète nous accompagnera aujourd’hui dans notre ma

Chers amis, fidèles téléspectatrices et téléspectateurs, bienvenus à ce programme consacré aujourd’hui à la figure du prophète Jonas, le plus célèbre des prophètes de l’Ancien Testament. En rappel, la dernière fois nous nous sommes séparés sur le message du prophète Osée. Son message était que Dieu ne désespère jamais de notre capacité à revenir à lui. Voilà pourquoi il prend patience envers nous, nous donnant la possibilité de revenir et de repartir à zéro. En même temps il nous invite à user de patience également envers les autres. C’est le même message que livre le prophète Jonas, dont la particularité cependant porte sur une nouveauté dans la conception du salut de Dieu : il est universel, c’est-à-dire qu’il n’est pas limité au peuple élu.

ab alexis 2. En quoi le prophète Jonas est le plus célèbre des prophètes ?

Jonas est le plus célèbre des prophètes par son geste prophétique : son refus d’annoncer le salut aux païens, la punition de Dieu qui consiste à être mangé par un monstre marin et son renouvellement après que le poisson l’eut rendu vivant trois jours plus tard. C’est ce que nous verrons dans le cas des gens de Ninive aujourd’hui. « La parole du Seigneur fut adressée à Jonas : ‘Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, et proclame que sa méchanceté est montée jusqu’à moi’» (Jo 1, 1-2).Ninive était une ville païenne. Qu’est-ce que cela veut dire ? Que la vie morale de ses habitants était désordonnée? Qu’on y commettait tous les péchés et toutes les abominations du monde ? Non ! Elle était païenne d’abord parce qu’elle était une nation étrangère. Elle était païenne par rapport au peuple élu qui adorait le Dieu unique, vivant et vrai. Ninive était une nation païenne parce qu’elle n’adorait pas le vrai Dieu et non pas parce que ses habitants étaient les plus grands pécheurs du monde. Autrement le peuple de Dieu serait aussi un peuple païen car ses fils faisaient également ce que faisaient les païens en matière de péchés, de désordre moral, d’abomination, d’idolâtrie, etc. Et c’est pour cela que Dieu ne cessait de leur envoyer ses prophètes avec pour mission de les ramener sur le droit chemin.

 3. Comment Dieu peut-il envoyer son prophète à un peuple païen ?

Oui, étonnant. Ce n’est cependant pas l’unique fois où Dieu envoya ses prophètes à des nations étrangères. La bible en témoigne à travers les récits de la veuve de Sarepta et de son fils qui furent sauvés de la famine grâce à l’intervention du prophète Elie (1R 17, 7-16) et de la guérison de Naama, le syrien, grâce à l’intervention du prophète Elisée (2R 5, 1-19). Le Christ, pour faire comprendre à ses compatriotes qui l’ont rejeté, lui et son message, que le miracle n’est pas un droit mais une grâce (provoquée par la foi), leur rappellera ces deux épisodes significatifs et pleins de riches enseignements (Lc 4, 25-27). Autant Dieu s’est servi de son peuple pour illuminer et sauver d’autres peuples, autant il faisait également le contraire. Ainsi, ce fut Cyrus, roi des Perses, qu’il fit instrument de salut pour son peuple en le libérant de l’exil babylonien (Es 1, 1-4). Pour cela, beaucoup des fils d’Israël le considéraient comme un messie. Nous sommes instruments de salut les uns pour les autres et nous sommes sauvés par Dieu les uns avec les autres. Revenons à Ninive. Elle était donc une nation païenne, c’est-à-dire étrangère parce qu’elle n’adorait pas le vrai Dieu. Elle était païenne parce qu’elle n’était pas le peuple de Dieu. Elle était païenne parce qu’elle était loin de Dieu. Mais dans sa liberté souveraine, Dieu a voulu se faire proche d’elle et de ses habitants qu’il traite exactement comme si c’était son peuple. En quoi faisant ? En leur envoyant un prophète, Jonas, pour les appeler à la conversion du cœur. Celui-ci se résout finalement à accomplir sa mission après sa vaine tentative de s’y soustraire. « Encore quarante jours et Ninive sera détruite» (Jo 3,4), clama-t-il à gorge déployée à travers les rues de la ville. Sa prédication ne tarda pas à produire son effet. De fait « Aussitôt, les gens de Ninive crurent en Dieu. Ils annoncèrent un jeûne, et tous, du plus grand au plus petit, prirent des vêtements de deuil. » (Jo 3, 5-9) ! Si l’effet de la prédication de Jonas a été la conversion du roi de Ninive, de ses sujets et même de leurs bêtes, l’effet de leur conversion a été le renoncement au châtiment dont ils étaient menacés de la part de Dieu. «En voyant leur réaction, et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise, Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés» (Jo, 3-10), dit l’auteur sacré. Quant au renoncement de Dieu, il a eu comme effet le mécontentement de Jonas comme le montre bien le passage suivant : « Jonas trouva la chose très mauvaise et se mit en colère.» (Jo 4, 1-3).

 4. Qu’est-ce qui explique cette attitude étrange du prophète Jonas ?

Vous avez vu juste. Attitude étrange de la part d’un prophète de Dieu. On s’attendait à ce qu’il manifestât sa joie du fait que sa prédication eût produit l’effet escompté, c’est-à-dire la conversion. Mais que nenni ! Ce fut tout à fait le contrario. Et alors pourquoi Jonas se plaignit du repentir de Dieu ? On pourrait avancer cette explication : étant prophète de Dieu pour son peuple d’abord, il voyait mal qu’un peuple païen fût traité de la même manière que le peuple élu. Il était tout simplement jaloux. Et dans cette jalousie il n’a pas supporté que même les païens puissent bénéficier de la bienveillance, de la bonté et de l’amour de Dieu. Yahvé était exclusivement à eux. Les nations païennes qui entouraient Israël étaient ses ennemies. Et considérées comme telles, il n’y avait pas de raison que Dieu renonçât au châtiment dont il avait menacé Ninive. Elle devait être réduite en cendres comme Sodome et Gomorrhe, pour servir d’exemple aux autres nations païennes. N’est-ce pas que la perdrix acquiert de l’expérience en voyant déplumer la poule ? Voici une autre preuve de la jalousie de Jonas : sachant que Dieu est plein d’amour et renonce toujours au châtiment, il décida de se dérober à sa mission. De la sorte, Ninive allait être détruite. C’est cela aussi le côté humain des envoyés de Dieu. Et étant humain, Jonas s’est laissé aller à la jalousie. Dieu, en grand pédagogue, tentera de l’en délivrer de façon originale. « Le Seigneur Dieu donna l’ordre à un arbuste, un ricin, de pousser au-dessus de Jonas pour donner de l’ombre à sa tête et le délivrer ainsi de sa mauvaise humeur. Jonas fut très content à cause du ricin. Mais le lendemain, à l’aube, Dieu donna l’ordre à un ver de piquer le ricin, et celui-ci se dessécha. Au lever du soleil, Dieu fit souffler un vent d’est brûlant ; Jonas fut frappé d’insolation. » (Jo 4, 6-11).

 5. Cela semble de l’humour de la part de Dieu !

Comme humour de Dieu, ç’en est vraiment un ! Et à entendre les explications de Dieu à travers cet humour, on se rend compte que le prophète Jonas est passé vraiment à côté de la plaque. Il raisonnait comme un humain tandis que Dieu raisonnait selon ce qu’il est, Dieu. Bien plus, il raisonnait en termes de père et de créateur. Il n’est pas seulement père et Dieu pour Israël, mais aussi pour tous les peuples de la terre, car c’est lui qui les a créés. Ils lui sont chers ; ils font frémir ses entrailles de père. Dieu est impassible certes, mais pas insensible au point de ne pas se laisser émouvoir par l’attitude des Ninivites qui se sont vite détournés de leurs péchés. Avant tout, Dieu ne préfère-t-il pas l’obéissance aux sacrifices ? (1S 15, 22) N’a-t-il pas besoin que le pécheur se détourne de ses péchés pour vivre ? (Ez 33, 11). Ces principes de Dieu valent pour tous les peuples. Sa miséricorde n’a pas de limites ; sa bonté va au-delà des frontières et sa bienveillance transcende les barrières. Pensons à un champ de niébé ou de haricot : il ne connait ni barrière, ni frontière ni limite. Au gré de l’eau de pluie qui l’arrose, il s’étend dans tous les sens. Ainsi en est-il de l’amour de Dieu qui va dans tous les sens à la recherche de ceux qui sont perdus, pour leur faire exprimer sa tendresse. Dieu n’est donc pas à réduire à un espace géographique donné ni à un peuple particulier. Il ne serait pas alors le Dieu Tout Puissant.

 6. Comment expliquer que ce soit Dieu qui fasse le premier pas ?

C’est un autre aspect non moins important de l’attitude de Dieu à ne pas perdre de vue, son initiative, car il s’agit bien de cela quand vous parlez de premier pas fait par Dieu. C’est toujours lui qui fait le premier pas vers l’homme et donc vers tous. Comme cela est dans ses habitudes, il n’a pas attendu que les Ninivites viennent à lui. Il s’est porté au-devant d’eux, leur proposant son pardon. Bien plus encore, il n’a pas attendu qu’ils deviennent purs, parfaits, sans péchés, pour se faire connaître d’eux. Il s’est manifesté à eux alors qu’ils vivaient encore dans le péché, comme il s’est fait connaître à Abraham alors que celui-ci adorait encore les idoles. Cela nous fait penser à un passage de Saint Paul disant ceci : « là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé » (Ro 5,20). C’est ainsi qu’il agit aussi envers chacun et chacune de nous. Il a pris l’initiative de nous offrir gratuitement son pardon par le sang versé de son Fils, alors que nous étions encore pécheurs. Nous sommes précieux à ses yeux, parce qu’il nous a créés à sa ressemblance et à son image ; nous sommes fruit particulier de son amour pour nous qui est aussi particulier. Il nous a pensés ; il nous a conçus et nous a appelés à l’existence. Nous sommes ses fils et pour cela ses entrailles frémissent quand il nous voit défigurés par le péché. Ecoutons comment il parle de nous avec tendresse à travers le prophète Isaïe : «Jérusalem disait : ‘Le Seigneur m’a abandonnée, le Seigneur m’a oubliée’. Est-ce qu’une femme peut oublier son petit enfant, ne pas chérir le fils de ses entrailles ? Même si elle pouvait l’oublier, moi, je ne t’oublierai pas» (Is 49, 14-15). Même si le bouc sent mauvais, ce n’est pas la chèvre, sa femme, qui lui marquera de dégoût : ainsi, malgré nous souillures, en dépit de nos saletés et nonobstant nos impuretés, Dieu nous aime toujours ; il a besoin de nous ; nous avons une place de choix dans son cœur de père. Il ne nous rejettera jamais même si les hommes nous tournent le dos à cause de ce que nous sommes. Il ne nous vomira jamais même si les hommes crachent sur nous. En outre, quand on aime une personne qui n’a qu’un seul œil, on ne la regarde pas en face, mais de profil. De même, Dieu ferme ses yeux sur nos péchés pour ne voir que sa belle image qui est imprimée en nous et pour ne regarder que sa noble ressemblance dont nous sommes le reflet. C’est cette belle image et cette noble ressemblance défigurées par le péché qu’il cherche à laver, à purifier et à restaurer, afin qu’elles retrouvent toute leur splendeur. Confiance, il nous appelle ! Confiance, retournons auprès de lui pour retrouver force, fraîcheur et courage pour poursuivre la route qui est très longue! Écoutons encore ses paroles qu’il nous adresse à travers la bouche du prophète Isaïe : «  Venez donc et discutons, dit le Seigneur. Si vos péchés sont comme l’écarlate, ils deviendront comme la neige. S’ils sont rouges comme le vermillon, ils deviendront blancs comme la laine» (Is 1,18). C’est en ce temps favorable du carême que cette discussion avec Dieu se déroule, qu’il transformera nos péchés rouges comme le vermillon en laine ; que nos péchés vifs comme l’écarlate deviendront blancs comme la neige.

 7. « Encore 40 jours et Ninive sera détruite ». Pourquoi 40 jours ?

Disons d’abord ceci : la mission de Jonas est difficile et on voit le prophète la redouter. Nous le savons maintenant, le prophète n’est pas celui qui prédit l’avenir, mais celui qui parle aux hommes de la part de Dieu, annonçant ainsi à ceux qui font le mal que cette situation est intolérable pour Dieu, ou rappelant à ceux qui sont dans la désolation que Dieu ne les oublie pas. C’est donc une mission difficile et qui se termine souvent mal : annoncer aux hommes et femmes que ce qu’ils font déplaît à Dieu est rarement bien accepté, et le prophète le paie souvent. Dans la Bible encore, le prophète n’est pas celui qui parle de façon désincarnée, mais il s’engage toujours de toute sa personne dans une situation concrète, comme dans cette situation. Ninive était une ville extraordinairement grande. Il fallait trois jours entiers pour la parcourir. Jonas la parcourut à peine un jour en disant : « Encore quarante jours et Ninive sera détruite ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Que le Seigneur nous parle sans cesse dans notre cœur où il fait retentir sa parole; qu’il prend patience envers nous ; qu’il nous accorde toujours le temps de nous convertir en libérant notre cœur habité par tant de péchés. Oui, par la pluie de sa grâce, le Seigneur veut transformer notre cœur qui est un vaste repaire de chacals en un beau jardin d’où exhale l’agréable odeur de la sainteté. C’est pour cela que dans sa patience pédagogique, il nous donne quarante jours, c’est-à-dire le temps nécessaire pour revenir à lui dans les larmes et le deuil. Alors, pourquoi différer à demain ce que nous devons et pouvons faire aujourd’hui ?

 8. Qu’est-ce que cela nous suggère ?

Comme l’ont fait le roi de Ninive et ses sujets en répondant spontanément à l’appel de Jonas, nous aussi répondons avec la même humilité à l’invitation d’amour du Seigneur : habillons-nous d’un sac de pénitence ; étendons-nous sur la cendre ; ne prenons aucune nourriture ; bref, repentons-nous sincèrement de nos péchés. Il n’y a l’ombre d’aucun doute, nous serons pardonnés et il y aura une grande joie parmi les anges du ciel. Savons-nous pourquoi ? Si Dieu a pu pardonner à des païens, c’est-à-dire à des gens qui ne le connaissaient pas, qui étaient loin de lui, pourquoi priverait-il son pardon à nous qui faisons partie de ce nouveau peuple maintenant devenu proche de Dieu par le sang de Jésus ? Dieu refuserait-il de pardonner à quelqu’un qui lui est proche alors qu’il à pardonné à des gens qui lui étaient loin ? À notre baptême, son Esprit est descendu sur nous et sa voix s’est fait entendre : «Celui-ci est mon fils bien-aimé en qui j’ai mis tout mon amour» (Mt 3,17) et il refuserait de nous pardonner ? Nous, nous sommes ses fils adoptifs, nous sommes ses héritiers avec le Christ, nous sommes fils de la maison et non étrangers. Et il refuserait de nous pardonner si toutefois nous nous repentons de nos péchés ? Non, n’allons pas mourir de soif alors que nous sommes proches de la source d’eaux vives ! Non, n’allons pas laisser des gens qui sont loin se désaltérer à cette source d’eaux vives. Jonas fait ce que le Seigneur lui a commandé et le résultat est immédiat. Nous ne pouvons qu’admirer la façon dont les habitants de Ninive se repentissent et font pénitence de leur méchanceté. La répugnance de Jonas à accomplir sa mission met en valeur l’obéissance à Dieu de ces païens dont on pourrait se demander qu’attendre de bon.

A travers l’humour rapporté dans l’histoire du ricin, c’est toute la miséricorde de Dieu qui est mise en exergue, sa proximité avec chacun. La pitié et l’intérêt du Seigneur pour la mauvaise humeur de Jonas, la façon dont il amène le prophète à prendre conscience de la compassion de Dieu pour toute créature témoignent de ce qu’est Dieu envers l’homme. Bizarrement, le chapitre 4 du livre de Jonas semble inachevé, du fait qu’il est sans conclusion. Pourquoi ? A travers cela, on s’aperçoit que l’essentiel de la mission du prophète Jonas est bien de dire à travers cette histoire quelque chose sur Dieu : quand l’intérêt ou bien l’objectif de Dieu pour ces « païens » a été atteint, la fin de l’histoire n’importe plus…

 9. Comment se présente Dieu dans le livre de Jonas ?

Sans doute n’est-il pas besoin d’en dire beaucoup plus. A travers ces quatre chapitres, c’est tout l’amour du Seigneur pour les hommes qui transparaît, d’autant plus qu’elle vient d’un Dieu dont tout le texte a souligné la toute-puissance. En définitive, ce qui domine, c’est que le Seigneur Dieu ne peut en aucun cas se désintéresser de sa créature, même si elle multiplie les actes de mauvaise humeur ou la méchanceté : la miséricorde est toujours possible, et le retour vers Dieu appelle toujours son pardon.

Cette affirmation est d’autant plus frappante que le bénéficiaire de cette miséricorde est ici un peuple de païens, et qu’on voit bien la résistance du prophète. A travers ce livre, on voit déjà que l’amour de Dieu n’est pas limité à son peuple mais s’ouvre à l’universel. Et cela est impressionnant à cette époque-là. Impressionnant pour les uns, mais encourageant pour les autres, surtout pour nous qui sommes en temps de carême. Oui, cela nous encourage, non à demeurer dans le mal, mais à nous en délivrer dans une confiance totale en la miséricorde de Dieu. Car, on ne saurait faire autrement après avoir entendu, écouté, lu ou médité cette histoire de Jonas et des gens de Ninive. Dieu qui se laisse toucher par l’humiliation de tout un peuple, avec à sa tête son roi et aussi en compagnie de ses bêtes. Même les bêtes ont pris part à l’acte de repentance et Dieu, ce que voyant, a renoncé au châtiment dont il les avait menacé. Une question : quand vous coupez de la viande et que, par mégarde, votre couteau vous coupe le doigt, est-ce pour autant que vous jetez votre couteau à la poubelle ? Non, je ne pense pas. Qu’est-ce que vous faites ? Vous le nettoyez, vous le lavez, ou bien vous le remettez dans son fourreau pour vous en servir encore. Il en est de même pour Dieu à notre égard : son amour pour nous est tel qu’il nous rejoint jusque dans notre vie de péchés pour nous en purifier, parce que nous sommes ses enfants bien-aimés ; parce que nous avons du prix à ses yeux. Plus que jamais, la voix de Jonas frappe à nos oreilles aujourd’hui et y résonne avec toute sa puissance : encore quarante jours, et nos péchés seront brûlés par le feu de la miséricorde de Dieu. Encore faut-il, à l’image du roi de Ninive, de son peuple et de leurs bêtes, adopter l’attitude qui sied : renoncer au mal.