TRIDUUM POUR LA PAIX et la vie Dans tous les diocèses de l’Eglise-Famille de Dieu au Burkina Faso et au Niger

 

« […] des liens infernaux m’étreignaient : j’étais pris aux pièges de la mort.

Dans mon angoisse, j’appelai le Seigneur […] ». Psaume 17

 

 

   Contexte et justification du Triduum

 

Quelques points d’arrêt

 

Le Dimanche 25 Août 2024, le village de Kounla dans la province des Banwa au Burkina Faso, a vu massacrer de nombreux hommes rassemblés sous la menace des armes, par les terroristes. Au Niger, le 24 Mai 2024 dans le village de Boni, près de la frontière avec le Burkina Faso, plusieurs soldats et civils tombaient, passés par les armes des terroristes qui, par ailleurs, se sont illustrés en prenant des otages dont six (06) ont été libérés seulement le 15 Août 2024.

Un mal qui nous dure

A cette image, beaucoup de femmes, d’hommes et d’enfants sont tués, arrachés à de nombreuses familles et communautés humaines, endeuillant ainsi durablement le peuple burkinabè et le peuple nigérien, sur leurs différents territoires.

Le comble de la désolation

Et le Samedi 24 Août 2024 à Barsalogho enfin, au Burkina Faso, a eu lieu le massacre qui rappelle tous les autres attentats contre la vie, mais qui les dépasse tous en envergure et en aboutissement du mal. Plusieurs centaines de personnes, civiles et militaires ont été tuées, pour des raisons non moins obscures que celles qui ont été à la base de tous les autres crimes. Barsalogho, c’est l’image de chaque village, de la menace qui lui pèse et du sursis qui le terrorise. Barsalogho, c’est la furie du mal qui nous ronge tous : la haine et l’aveuglement des cœurs par l’ignorance de l’amour.

Les Evêques de la Conférence Episcopale Burkina-Niger, à tous les fidèles chrétiens et à tous les hommes de bonne volonté.

 

 Fils et filles de l’Eglise-Famille de Dieu au Burkina Faso et au Niger,

  • Hommes et femmes de paix et de bonne volonté,

 

En cette heure grave où nos familles, nos villages et nos communautés sont tourmentés dans leurs corps, leurs esprits et leurs âmes par la mort, la peur et l’insécurité qui nous durent, nous appelons tous les fidèles chrétiens à la prière fervente. Pendant trois jours spéciaux et particuliers, les 12, 13 et 14 Septembre 2024 nous, vos Evêques, vous invitons et vous engageons tous, à invoquer dans la foi et l’espérance, l’heure de la grâce et de la paix, l’heure de la victoire du Christ sur le mal.

Plus que jamais, en ces trois jours auprès de la croix et de Marie notre Mère du Ciel, portons nos frères et sœurs tués ou enlevés, ainsi que leurs familles et toutes les personnes déplacées, dans la ferveur de nos prières individuelles et communautaires. Le sang versé sur la terre sacrée de nos villages et de nos villes crie la fin de toutes les violences. Il nous engage à des pensées et à des actions en faveur de la fin du mal et de la haine.

En ce début d’année pastorale 2024-2025, qui s’ouvre comme une nouvelle possibilité de retourner à Dieu, écoutons et suivons la voix du Psalmiste :

 Les liens de la mort m’entouraient, le torrent fatal m’épouvantait ; des liens infernaux m’étreignaient : j’étais pris aux pièges de la mort. Dans mon angoisse, j’appelai le Seigneur ; vers mon Dieu, je lançai un cri ; de son temple il entend ma voix : mon cri parvient à ses oreilles ». Psaume 17, 5-7

 

Nous aussi, confiants au Dieu qui nous aime et qui souffre de voir mourir sans fin ses enfants, invoquons avec persévérance sa Paix. Que se lève sur nous la paix de notre Dieu, comme le soleil du matin ; et qu’advienne enfin pour nos villes et villages, comme pour toute la sous-région, cette quiétude qui nous est plus cher que tout.

 

Déroulement du Triduum

 

Eléments explicatifs et pratiques sur la dynamique du triduum

 Le triduum est organisé en trois tableaux progressifs, allant du chapelet au silence et au jeûne, pour aboutir à la célébration de l’Eucharistie. Dans l’unité du même élan de prière, chaque jour a cependant sa particularité, avec un thème propre.

Le Jeudi 12 Septembre : « Sous le manteau de la Vierge Marie ».

  • C’est le jour du chapelet, avec le symbole de la mise de toutes les souffrances endurées par nos populations, sous le manteau de la Vierge Marie.
  • Dans toutes les paroisses et leurs communautés, dans toutes les institutions ou dans les familles, à des heures laissées au choix des chrétiens et de leurs pasteurs, que l’on se rassemble pour prier la Vierge des Cieux, puissante dans son intercession pour les hommes auprès de son fils.

Vendredi 13 Septembre : « Sur la cendre de la pénitence ».

  • C’est le jour du silence consterné du « Vendredi Saint », devant le corps sans vie du fils de Dieu et la douleur sans borne de la Mère d’un fils unique. C’est un jour fait de silence, de jeûne et de pénitence. Que les pasteurs exercent largement la sollicitude dont ils sont porteurs et dispensent le plus largement qu’ils pourront, le Sacrement de la Réconciliation au profit du plus grand nombre de fidèles.
  • Que tous les chrétiens qui en sont capables offrent un jeûne pour le pardon de nos péchés et pour le sang versé comme l’eau sur la terre sacrée de nos villages et villes.

Samedi 14 Septembre : « Au pied de la croix du salut » (Fête de la Croix Glorieuse)

  • C’est le jour de la croix qui a porté le salut du monde. C’est le jour du sacrifice qui prend pitié de tout péché, le jour de l’oblation qui excède toute faute et tout mal.
  • Tous les fidèles qui le peuvent sont instamment invités à participer à la messe autant que possible, et à offrir avec l’Eglise entière le sacrifice de l’Eucharistie, POUR LA PAIX ET POUR LA VIE dans nos villages et dans nos pays.

N.B : Les éléments ci-dessus sont adaptés exprès à l’information des communautés et peuvent servir comme tel.

LE Triduum

JEUDI 12 SEPTEMBRE : SOUS LE MANTEAU DE LA SAINTE VIERGE MARIE.

 Jour du chapelet : Mystères douloureux

  • Introduction au chapelet

Frères et Sœurs,

Aujourd’hui, c’est le jour du chapelet, avec le symbole de la mise de chaque mort, de chaque larme et de chaque souffrance endurée, sous le manteau de la Vierge Marie. Dans toute l’Eglise-Famille de Dieu au Burkina et au Niger, il est recommandé que dans les paroisses, les communautés, dans les institutions ou dans les familles, l’on se rassemble pour prier la Vierge des Cieux, puissante dans son intercession pour les hommes auprès de son fils.

A tant de cris incessants de ses enfants, puisse notre Mère Céleste déployer son manteau virginal, pour les couvrir, les protéger et les guider.

  • Texte de méditation :

« Les liens de la mort m’entouraient, le torrent fatal m’épouvantait ; des liens infernaux m’étreignaient : j’étais pris aux pièges de la mort. Dans mon angoisse, j’appelai le Seigneur ; vers mon Dieu, je lançai un cri ; de son temple il entend ma voix : mon cri parvient à ses oreilles ». Psaume 17, 5-7

  • Chapelet : Les mystères et les intentions pour chaque dizaine
  • L’Agonie de Jésus

Prions pour les enfants, image parfaite de la candeur et de l’innocence humaine, qui ont été tués par le terrorisme. Que la vie volée de ces fleurs qui tombent, tels les saints innocents, féconde notre quête de paix, pour un monde plus beau pour tous les enfants.

  • La flagellation

Prions pour tous les jeunes, forces de notre société, tombés comme des fruits tout verts. Que par la prière de Marie, dont le fruit des entrailles a été tué tout vert aussi, Dieu les accueille auprès de lui et fasse de leur avenir volé, un sacrifice contre le mal et les obscurités de l’esprit humain.

  • Le couronnement d’épines

Prions pour les femmes, les mères et épouses tuées par le terrorisme. C’est une interdiction et une négation de la vie, la suppression d’une origine de la vie. Que par Marie, mère et épouse, le Seigneur entende toutes ces femmes dont le cri a témoigné du souverain mépris de la vie chez les vivants.

  • Le portement de la croix

Prions pour tous les hommes tués, par prédilection et par préférence. Toutes ces morts sont chaque fois la mort d’un père, la ruine d’un héritage et la disparition d’un patrimoine. Que par Marie, l’épouse de Joseph, le Seigneur regarde avec pitié cet abattage des cultures et de leurs gardiens.

  • La crucifixion

Prions le Seigneur par notre Mère du Ciel, afin que la multiplication de la souffrance aux corps et aux esprits par le terrorisme, soient nos croix qui rencontre celle du Christ qui les sauves et les récapitule dans la sienne, pour le salut de ceux qui souffrent et le salut de ceux qui font souffrir.

  • Réciter la prière pour la paix au Burkina-Niger :

Dieu notre Père, ce qu’il y a de meilleur dans ta création, c’est l’homme. Tu l’as créé à ton image, afin qu’après le temps de sa vie terrestre, il jouisse d’un bonheur éternel auprès de toi.

Pour que nos pays soient le milieu de vie où nous obtenions cet unique nécessaire qu’est la vie éternelle, nous t’adressons cette prière : Accorde à nos pays le Burkina Faso et le Niger, les institutions qui leur garantissent le bien-être, la liberté et la paix : accorde leur avant tout des autorités religieuses, civiles et militaires qui se laissent guider par l’Esprit Saint, afin qu’elles exercent leurs charges selon la justice et dans le seul souci du bien de tous.

Nous te le demandons par ton Fils, Jésus-Christ, Notre Seigneur.

Très Sainte Vierge Marie : ………………. ……..priez pour nous.

Notre Dame de Yagma : ………………… ;;;;;;;;.protégez nos pays.

Anges gardiens du Burkina Faso et du Niger : ….veillez sur eux

       VENDREDI 13 SEPTEMBRE :

SUR LA CENDRE DE LA PENITENCE

Jour de silence, de jeûne et de pénitence.

Introduction à la prière

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui, toute la journée, c’est le jour de la cendre et de la pénitence. Nous observons le silence consterné de la foi, du sens et de l’humanité qu’il y a en nous, devant tant d’atrocité qui peine à se définir devant la raison. Puissent ce silence recueilli du « Vendredi Saint » et notre jeûne offerts en sacrifice, nous obtenir le pardon pour le sang versé comme l’eau sur nos terres sacrées.

Au milieu de tant de victimes blessés et tués, nous sommes tous invités particulièrement à ne pas seulement voir le bois de la croix qui est souffrance, mais sur elle, la silhouette et le visage du crucifié qui est salut.

  • Texte de méditation en soutien du silence et du jeûne

Le Seigneur nous « […] a déchiré, il nous guérira. Il a frappé, il bandera nos plaies, après deux jours il nous redonnera la vie, le troisième jour, il nous relèvera et nous vivrons en sa présence ». Os. 6, 1-2

  • Les Confessions
  • Réciter la Prière pour la paix au Burkina-Niger:

Dieu notre Père, ce qu’il y a de meilleur dans ta création, c’est l’homme. Tu l’as créé à ton image, afin qu’après le temps de sa vie terrestre, il jouisse d’un bonheur éternel auprès de toi.

Pour que nos pays soient le milieu de vie où nous obtenions cet unique nécessaire qu’est la vie éternelle, nous t’adressons cette prière : Accorde à nos pays le Burkina Faso et le Niger, les institutions qui leur garantissent le bien-être, la liberté et la paix : accorde-leur avant tout des autorités religieuses, civiles et militaires qui se laissent guider par l’Esprit Saint, afin qu’elles exercent leurs charges selon la justice et dans le seul souci du bien de tous.

Nous te le demandons par ton Fils, Jésus-Christ, Notre Seigneur.

Très Sainte Vierge Marie : ………………. …….priez pour nous.

Notre Dame de Yagma : ………………………..protégez nos pays.

Anges gardiens du Burkina Faso et du Niger :… veillez sur eux

SAMEDI 14 SEPTEMBRE : AU PIED DE LA CROIX

(Fête de la Croix Glorieuse)

Introduction à la messe

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui, c’est le jour du pied de la croix, la croix douloureuse, mais la croix glorieuse. C’est le jour de la croix qui a porté le salut du monde. C’est le jour du sacrifice qui prend pitié de tout péché, le jour de l’oblation qui excède toute faute et tout mal.

C’est pourquoi aujourd’hui, dans notre malheur, tous les fidèles qui le peuvent sont instamment invités à participer à la messe autant que possible, et à offrir avec l’Eglise entière le sacrifice de l’Eucharistie, le plus grand sacrifice qui soit, POUR LA PAIX ET LA VIE dans nos villages et dans notre pays.

Le Seigneur a dit à ses disciples : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Allons donc tous ensemble sur l’autel du sacrifice, pour mendier le pain de la paix, comme le pain de nos âmes. Que cette Eucharistie célébrée et vécue avec foi nous mette sur le chemin de recevoir les grâces que nous demandons pour nous, pour nos enfants, pour nos villages et nos villes, pour notre Pays, pour la sous-région tout entière.

  • Messe pour la paix.

Textes de méditation : Textes du jour

  • La prière pour la paix:

Dieu notre Père, ce qu’il y a de meilleur dans ta création, c’est l’homme. Tu l’as créé à ton image, afin qu’après le temps de sa vie terrestre, il jouisse d’un bonheur éternel auprès de toi.

Pour que nos pays soient le milieu de vie où nous obtenions cet unique nécessaire qu’est la vie éternelle, nous t’adressons cette prière : Accorde à nos pays le Burkina Faso et le Niger, les institutions qui leur garantissent le bien-être, la liberté et la paix : accorde-leur avant tout des autorités religieuses, civiles et militaires qui se laissent guider par l’Esprit Saint, afin qu’elles exercent leurs charges selon la justice et dans le seul souci du bien de tous.

Nous te le demandons par ton Fils, Jésus-Christ, Notre Seigneur.

Très Sainte Vierge Marie : ………………. …….priez pour nous.

Notre Dame de Yagma : ………………………..protégez nos pays.

Anges gardiens du Burkina Faso et du Niger :… veillez sur eux

À la fin de la messe, se rassembler autour de la Croix pour dire la prière pour la paix.

  • Conclusion et finale du Triduum

+ Que par la miséricorde de Dieu, les âmes défuntes reposent en paix, et que la paix revienne dans nos foyers et dans notre pays.

Amen !

N.B : Il sera bon de continuer la bonne habitude de demander des messes et d’offrir sa communion pour le retour de la paix et le repos en Dieu des âmes de tous les trépassés de cette guerre.

 

Pour les Evêques de la Conférence

Episcopale Burkina-Niger,

 

  Monseigneur Laurent BIRFUORE DABIRE

 

Président de la Conférence Episcopale Burkina-Niger