Le diocèse de Koudougou ouvre ses portes à une nouvelle congrégation religieuse.

Hisilicon Balong
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Pendant l’invocation des Saints.
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Les profès avec le Père Fondateur.
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La signature du registre.
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La grande prière de l’ordination diaconale.

La date du 24 avril 2016 est à jamais inscrite dans les annales du diocèse de Koudougou. Mgr Joachim OUEDRAOGO ordinaire du lieu vient comme évêque de l’Eglise Universelle, de recevoir les toutes premières professions solennelles et définitives d’une congrégation religieuse. Cinq frères, Dominic LAWRENCE, Basilmary AGUNWA, Ethelbert UDOGU, Augustine Jude EZEAKACHA, John-Paul EZESUOKWU  tous originaires du Nigéria, ont professé pour toute leur vie les conseils évangéliques de chasteté, d’obéissance et de pauvreté, au cours de la grand’messe dominicale dans la cathédrale de Koudougou. John-Paul EZESUOKWU  a reçu l’ordre sacré du diaconiat.

La congrégation des « missionnaires ad gentes », dont la devise est « mane nobiscum Domine » reste avec nous Seigneur, entre dans sa 13è année d’existence. Née aux Etats-Unis en juin 2003, grâce à une réponse du Père Vitalis EJIKE à l’inspiration de l’Esprit Saint, la congrégation des  « missionnaires ad gentes », rassemble des religieux qui partagent une vie commune sous le modèle de la première Église, où la multitude des croyants n’avait qu’un seul cœur et une seule âme. Selon le Père Vitalis EJIKE, fondateur, « les frères qui s’engagent dans cette congrégation, se consacrent au développement intégral de la personne humaine à travers les enseignements de l’évangile libérateur du Christ et de son Église. Ils s’engagent également à fournir des oasis d’espoir au milieu de la misère humaine, de la solitude, de la violence et de la faim qui frappent sans distinction et souvent de façon disproportionnée les enfants, les femmes et les personnes âgées ». Travaillant en collaboration des diocèses catholiques du monde entier qui leur font accueil sur leur territoire, les « missionnaires ad gentes » trouvent dans le diocèse de Koudougou, leur troisième terre d’accueil, après les Etats-Unis et le Nigéria. « Nous sommes énormément reconnaissants envers Mgr Joachim OUEDRAOGO, évêque de Koudougou, ainsi qu’à la famille diocésaine, pour la confiance qu’il place en notre congrégation en lui permettant de s’établir sur la terre du Burkina Faso et de participer ainsi à la mission évangélisatrice de l’Eglise, a confié le Père fondateur » tout ému à la fin de l’engagement de ses cinq fils. « Ils sont désormais vos fils, soutenez et encouragez-les » a-t-il demandé aux fidèles diocésains de Koudougou avant de proclamer Mgr Joachim comme évêque principal accompagnateur de la congrégation dans le monde entier.

L’action des « missionnaires ad gentes »

La branche masculine de la congrégation qui s’installe ainsi au Burkina grâce à l’approbation canonique de Mgr Joachim, compte selon ses dispositions constitutives, construire une maison de formation généralice pour les « frères Ad Gentes » à Koudougou, une grande école professionnelle où les jeunes catholiques et tous ceux qui désirent pourront apprendre toutes sortes de métiers. Ils s’emploieront particulièrement dans les œuvres en faveur de la famille, de la jeunesse, de l’université, et au développement humain intégral entre autres. La congrégation des « missionnaires ad gentes », est un institut apostolique et contemplatif de spiritualité augustinienne. Aux cinq frères qui viennent de s’engager définitivement, Mgr Joachim OUEDRADOGO a rappelé que la profession des conseils évangéliques « n’a de sens que pour faire aimer Dieu en premier ». Les jeunes profès doivent s’astreindre au quotidien à vaincre tout penchant égoïste pour ne mener qu’une vie qui célèbre l’amour de Dieu pour les hommes. « La pauvreté de la personne consacrée leur dit-il est l’acceptation par elle,  des situations difficiles qu’elle rencontre sans maugréer ». Appelés à l’engament dans une mission qui met au cœur la communion, ils garderont permanemment en vue,  que « l’exercice de votre ministère se passe dans le cadre d’une Église  famille ». Consacrés au nom de l’Eglise et pour l’Eglise, les jeunes frères auront à cœur d’entretenir « le sensu ecclesiae » le sens de l’église, aimant celle-ci d’un amour fou. Un tel amour qui bannit la peur, nécessite selon Mgr Joachim « de s’ouvrir à la miséricorde de Dieu d’abord pour être capable de consoler, de panser les blessures, de procurer un nouveau dynamisme qui libère de toute forme de jalousie et de mesquinerie ». « Soyez ouverts les uns aux autres en vous acceptant comme vous êtes et en fuyant toute forme de jalousie, car un religieux jaloux est une catastrophe pour l’Eglise ».

Comment devenir « missionnaire ad gentes » ?

Le jeune désireux de cheminer avec les « missionnaires ad gentes », doit être âgé d’au moins 18 ans. Il doit jouir d’une bonne santé, être catholique pratiquant, avoir le diplôme du  baccalauréat ou plus et prêt à s’engager à la vie du célibat. La formation initiale est une période de préparation qui s’articule autour du temps de reconnaissance de candidature officielle (6 mois), du postulat (1 an) et du noviciat (1 an). Des années durant lesquelles le candidat présente une sincère disponibilité que l’engagement solennel consacrera. Les vœux temporaires dureront entre 3 à 6 ans avant l’engagement définitif.

Abbé Joseph KINDA