C’est une tradition que les jubilés soient précédés d’un document du pape et suivis d’un autre à la fin. C’est ainsi que le pape François vient de publier, au lendemain de la clôture de l’Année jubilaire de la miséricorde, une lettre apostolique intitulée Misericordia et Misera, le 21 novembre 2016. La présentation de cette exhortation apostolique au Vatican a été assurée par Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, dicastère organisateur du Jubilé.
On se rappelle bien qu’à l’ouverture, c’est la « bulle d’indiction », Misericordiae Vultus que le pape François avait publié le 11 avril 2015
« Misericordia et Misera », « miséricorde et pauvreté », cette lettre apostolique, rendue publique au lendemain de la clôture de l’année de la Miséricorde est en quelque sorte un prolongement de cette année sainte. Une feuille de route transmise par le Pape pour « nous indiquer la route que nous sommes appelés à suivre à l’avenir ». Le Saint-Père rappelle tout d’abord que la miséricorde ne peut être « une parenthèse dans la vie de l’Église, elle en constitue l’existence même ». « Tout se révèle dans la miséricorde, tout se résout dans l’amour miséricordieux du Père » souligne le Pape rappelant qu’« aucun d’entre nous ne peut poser de conditions à la miséricorde ». « Même dans les cas les plus difficiles où l’on est tenté de faire prévaloir une justice qui vient seulement des normes, on doit croire en la force qui jaillit de la grâce divine ».
Alors que les portes saintes sont désormais toutes refermées, le Saint-Père ouvre « le temps de la miséricorde ». Premier signe concret pour encourager à « continuer avec fidélité, joie et enthousiasme à faire l’expérience de la richesse de la miséricorde » : l’instauration « à la lumière du jubilé des personnes exclues » d’une journée mondiale des pauvres. Elle sera célébrée dans toute l’Église le 33ème dimanche du temps ordinaire. Une journée, précise le Pape, « qui aidera les communautés et chaque baptisé à réfléchir sur la manière dont la pauvreté est au cœur de l’Évangile ».
Ab Paul G. DAH
(Sources Vaticanes)