La 10ème édition de la semaine nationale de la citoyenneté SENAC, a ouvert ses portes le vendredi 22 novembre à Ouagadougou dans la salle de banquet de Ouaga 2000. Placée cette année sous le très haut patronage du président du Faso et sous le parrainage de son Excellence Mgr Anselme T. SANON, archevêque émérite de Bobo Dioulasso, la présente édition va plancher sur le thème des » droits humains, citoyenneté et revendications sociales : quelle convergence pour une société de paix? »
Selon Mme NIGNA ministre des droits humains et de la promotion civique, » un tel thème ne pouvait mieux tomber, eu égard au contexte de revendications sociales parfois violentes qu’a connu notre pays il y a quelques mois ». Certes des esquisses de réponses à ces questions sont amorcées par les mesures prises par le gouvernement en vue d’aider à faire face à la cherté de la vie. Mais cette 10ème édition se veut une tribune pour réfléchir collectivement sur une » stratégie d’amélioration des comportements éventuellement porteurs de revendication ». Elle compte ouvrir les yeux sur la légalité des revendications, mais aussi sur le devoir de revendiquer dans le respect du cadre républicain.
Durant cette semaine, quatre conférences seront organisées. Deux pour les élèves, une conférence pour les représentants des syndicats et organisations de défense des droits humains, et une autre pour les acteurs du secteur informel (les commerçants, les transporteurs, les femmes de la brigade verte). Pour tous, un même thème sera développé qui s’intitule comme suit : » revendication de la paix au Burkina Faso: enjeux, défis et perspectives ». En sus des conférences, un jeu concours sur les droits humains est depuis le début du mois d’octobre organisé dans les écoles, ainsi qu’un jeu sur le civisme et la propreté.
Dans son mot à l’assistance, le parrain Mgr Anselme T. SANON, a noté avec force que « l’incivisme a atteint des proportions dans notre pays et concerne tous les compartiments de la vie de la nation ». Il a tiré la sonnette d’alarme, pour inviter chacun à se mettre à l’école des droits et des devoirs humains. Il a Salué et encouragé l’initiative du gouvernement qui donne aux citoyens Burkinabè de vivre cette semaine de la citoyenneté. Elle est pour lui « le chemin pour toujours construire un Faso de paix qui sait composer avec la concertation ». « Pour vire en paix, les uns avec les autres a-t-il ajouté, travaillons sans relâche dans l’entreprise d’éducation, le pardon, l’intégrité et le dialogue ». A quoi le patron de la cérémonie d’ouverture a renchéri par ces propos : « Pour notre peuple, ces journées de la citoyenneté sont des espaces d’éducation et de formation aux droits humains et de la citoyenneté responsable ; apprenons donc à vivre dans l’acceptation des différentes religieuses et ethniques ».
Bien des personnes ont reçu des prix de reconnaissance pour leur implication dans l’instauration du civisme, de la tolérance et de toutes ces valeurs recherchées par cette semaine. L’Union Fraternelle des Croyants ( UFC) dans le diocèse de Dori a reçu le prix « étoile d’or de la tolérance ». Il a été remis à monsieur Stanislas BALO pour toute l’Union.
La sœur directrice du collège Notre Dame de Kolog Naba a été décorée en reconnaissance pour l’implication de son établissement dans la quête d’une citoyenneté constructive du Faso.