JUBILE D’OR DE LA PAROISSE SAINTE THÉRÈSE DE L’ENFANT-JÉSUS DE TOUGOURI

L'évêque refermant la porte jubilaire

1967 – 2017 : cela fait cinquante ans que la paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus de Tougouri, dans le diocèse de Kaya, a été fondée, par son Éminence, le cardinal Paul ZOUNGRANA, alors archevêque métropolitain de Ouagadougou. L’événement a été célébré avec ferveur et foi ce samedi 25 novembre 2017, par les fils et filles de ladite paroisse. Pas de danse, procession de la parole et d’offrandes, chants d’acclamations… ont ponctué l’eucharistie célébrée dans une église entièrement rénovée pour la circonstance et pleine comme un œuf.

Longue procession d’entrée

L’année jubilaire, ouverte en octobre 2016, a refermé donc ses portes à l’issue d’une messe solennelle présidée par son excellence, Mgr. Thomas KABORE, évêque de Kaya, en présence d’une foule nombreuse. Dès l’entame de la messe, l’abbé Samuel ILBOUDO, curé de Tougouri, a pris la parole pour saluer ceux et celles qui ont tenu à effectuer le déplacement, pour rendre grâce à Dieu avec eux. Car, « durant ces cinquante ans, Dieu a répandu de nombreuses grâces sur la paroisse et ses populations et il convient de lui dire merci », a-t-il dit, avant de faire une brève historique de sa paroisse. Fondée en 1967 par son Éminence, le cardinal Paul ZOUNGRANA, alors archevêque métropolitain de Ouagadougou, elle a été confiée à la protection de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Le premier curé fut le père Louis MARTIN, des Pères Blancs, décédé il y a de

Mgr Thomas KABORE

cela 25 ans. C’est lui le véritable père fondateur de la paroisse puisqu’il l’a dirigée depuis sa fondation jusqu’en 1992, année de sa mort. Plusieurs pasteurs l’ont tenue avant de la passer aux prêtres autochtones en 1993.

Dans son homélie de circonstance, Mgr. Thomas a invité les fidèles de Tougouri à laisser toute la place à l’évangile dans leurs cœurs et leurs familles. « C’est grâce à la prière que l’évangile peut s’enraciner dans la vie d’un chrétien. Pour cela, il est nécessaire que les membres de la famille se réunissent régulièrement pour prier ensemble », a-t-il lancé. C’est en quelque sorte le fruit du jubilé qui doit marquer un enracinement profond de la foi. « Donner toute la place à l’évangile dans notre vie suppose aussi et surtout l’abandon de certaines pratiques qui consistent à faire recours aux forces occultes pour assurer sa sécurité. C’est contraire à la foi chrétienne. Si Dieu ne peut pas me protéger eh bien, que ce qui doit m’arriver m’arrive », a insisté Mgr. qui, il faut le dire, a touché la vraie plaie de la

L’évêque refermant la porte jubilaire

foi dans cette paroisse où les pratiques ancestrales ont toujours la peau dure. Les agents pastoraux ont d’ailleurs organisé le jubilé autour de cette plaie qu’ils tentent de guérir, en plus de l’unité dans les familles.

Dans le sillage du jubilé beaucoup d’événements ont été célébrés. Ainsi, plusieurs couples (44) ont régularisé leurs mariages, plus de 90 enfants ont reçu le baptême ; des fidèles ont célébré les 25, 50 et 60 ans de baptême et de mariage. Cinquante fidèles, tous des laïcs, ont été distingués pour leur engagement dans la vie de la paroisse, en recevant des médailles de remerciement. Une année jubilaire qui aura donc été source de nombreuses grâces pour la famille chrétienne de Tougouri qui s’est beaucoup investie pour sa réussite sur tous les plans.

 

Père K. Alexis OUEDRAOGO