Audience générale du 30 avril à la place Saint Pierre

Le pape François aux pèlerins du 30 avril 2014

 PAPE FRANCOIS

L’audience générale du mercredi 30 avril, aura rassemblé le monde des grands jours à la place saint -Pierre. La majorité des pèlerins venus du monde entier pour prendre part à la célébration de la canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II en effet, a prolongé son séjour romain pour entendre de vive voix la catéchèse de ce mercredi. Le froid du matin a vite cédé sa place à un temps plutôt clément qu’un soleil chatoyant  aux environs de 9h a offert aux pèlerins. Le siège vide du Saint-Père, placé sur le podium aux couleurs blanches du Pape, est  entouré à droite par les évêques et à gauche par les pèlerins les plus « chanceux », installés qu’ils sont, à une dizaine de mètres du podium papal.

A 9h15, la lecture des noms de groupe de pèlerins est faite par un des cérémoniaires du Saint-Pierre. A l’appel de leur nom, les groupes présents clament des voix pour manifester leur présence sur la place, les uns faisant flotter les drapeaux de leur pays d’origine, les autres, brandissant des fanions achetés aux vendeurs de la via della Conciliatione.

Il est 9h45, le pape commence sa tournée habituelle dans sa papamobile blanche, à travers les allées. En passant il bénit, marque par moment des pauses, prend la main de quelques pèlerins, échangent même quelques mots avec certains, donnent des bises aux enfants.  Comme il fallait s’y attendre, le geste devenu habituel pour François, il l’a encore posé : il a remis sa Calotte (espèce de petit chapeau) à un pèlerin qui la lui a prise en échange avec une autre nouvellement achetée dans les magasins d’objets de piété près du Vatican. Pour rappel, cette pratique ne date pas de François. Ses prédécesseurs le faisaient, surtout Benoit XVI, mais dans un tout autre style, sans doute avec beaucoup de précaution, bref à la manière allemande comme pensent certains. Il est 10h10. A quelques mètres du podium, Le Pape descend de sa voiture, parle aux pèlerins en face, puis d’un pas lent rejoint son siège, accompagné par sa garde. Il ouvre la séance de catéchèses par le signe de croix. Il s’assoit et la foule l’imite. Une lecture de la lettre de saint Paul aux Corinthiens est lue en Italien,  Français, Anglais, Allemand, Espagnol, portugais, arabe, polonais. Un cérémoniaire lui apporte un verre d’eau, puis un autre lui remet les papiers de sa prédication.

« Chers frères et sœurs bonjour », commence-t-il d’un ton joyeux, et reçoit la  réponse et l’acclamation nourrie de la foule. Sa prédication ponctuée de la lecture de son texte, et de quelques envolées libres, dure 5 minutes. Il explique la grâce de l’intelligence qui donne au chrétien de scruter la pensée de Dieu et de son plan de salut. C’est elle explique-t-il, qui permet de comprendre ce que le Seigneur dit au croyant.  » Lorsque nous faisons face aux difficultés, comme les disciples d’Emmaüs, poursuit-il, il faut laisser notre cœur s’ouvrir à l’Esprit d’intelligence pour discerner dans nos vies les desseins de Dieu et de son amour ». Il prodigue ensuite quelques conseils aux pèlerins par groupe linguistique. A la fin de sa catéchèse, toute la foule a prié le Pater avec le Pape, avant que celui ci les bénisse ainsi que leurs objets de pitié, et prenne congé d’eux.

Résumé en français de la catéchèse du pape François.

Frères et sœurs, l’intelligence est l’un des sept dons du Saint Esprit. Il ne s’agit pas de la capacité intellectuelle dont chacun est plus ou moins pourvu. Il s’agit d’une grâce qui rend le chrétien capable de scruter les profondeurs de la pensée de Dieu et de son dessein de salut. Ce don nous fait comprendre le vrai sens de l’histoire. Le don d’intelligence est intimement lié à la foi. Le Saint Esprit vient illuminer notre cœur et notre esprit, nous permettant de comprendre de mieux en mieux ce que le Seigneur a dit et a fait, comme don de son amour pour notre salut. A l’image des disciples d’Emmaüs, lorsque le poids de la vie et de nos limites nous oppresse, nos esprits s’ouvrent et nos cœurs se réchauffent à l’espérance, en présence du Seigneur. Toute chose reçoit alors une lumière nouvelle, et nous parle de Dieu et de son amour.