Le centre d’accueil Notre Dame de Lorette à Ouagadougou abrite du 31 octobre au 3 novembre 2013, la première assemblée générale de L’UREPP, l’Union des Religieux/Religieuses Enseignant au Préscolaire et au Primaire, Burkina/ Niger. Une assemblée générale aux couleurs d’une session de formation.
Selon la Sœur Marie Reine MEDA, des Sœurs de l’Annonciation de Bobo, et présidente, « l’UREPP a été créée en 2004 par l’Union de Supérieurs Majeurs du Burkina / Niger, pour permettre aux religieuses qui enseignent au niveau du pré scolaire et du primaire au Burkina Faso, de poursuivre leur formation permanente, d’échanger ensemble sur les difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain, en vue de progresser ensemble dans la mission d’éduquer qui leur a été confiée ».
Une des grandes difficultés que l’Union rencontre est matérielle. Les membres de l’Union viennent d’un peu partout du Burkina. Il y en a qui doivent parcourir plus de 400 km pour rejoindre Ouagadougou où les formations sont assurées. Le déplacement et les frais de séjour sont toujours un casse tête pour eux, vu la faiblesse des moyens, ce qui empêche une grande participation des membres. « Nous sommes parfois obligés, déplore la présidente, de faire venir une seule personne qui reçoit la formation et qui la répercute par la suite aux autres qui n’ont pas pu faire le déplacement. Si nous avions plus de moyens, tout le monde serait là pour profiter de la formation ».
La présente session qui porte sur la question de la violence scolaire, s’explique par le fait que depuis quelques temps déjà, dans les écoles catholiques au Burkina Faso, les enseignants sont victimes d’une certaine violence. En initiant cette formation, l’Union espère acquérir les outils qui leurs permettent d’affronter cette violence, et de savoir sinon l’éradiquer totalement, du moins la diminuer dans leurs écoles. « Nous assistons aux périodes des grèves, confie sœur Marie Reine, à des scènes où les élèves viennent d’autres établissements et obligent nos élèves, par des jets de pierres ou autres projectiles, à les rejoindre. Nous n’allons pas contre le droit de grève, mais nous constatons que dans la manière de grever, il manque le respect de ceux qui ont le droit aussi de ne pas grever ».
St Jo.