Au cours d’une célébration eucharistique à la cathédrale de l’Immaculée Conception de Ouagadougou, le samedi 13 juillet 2024, Mgr Michael Francis CROTTY, Nonce Apostolique au Burkina Faso et au Niger, a imposé le pallium à l’Archevêque métropolitain de Ouagadougou, Mgr Prosper KONTIEBO.
Des officiels au simple paroissien, évêques, prêtres, religieux et religieuses se retrouvés à la cathédrale Notre Dame de l’Immaculée Conception de Ouagadougou, le samedi 13 juillet 2024, pour prendre part au rite d’imposition du pallium à l’Archevêque de Ouagadougou. A genoux devant l’autel, dos au peuple, Mgr Prosper KONTIEBO a d’abord fait sa profession de foi. A la suite, le Nonce Apostolique au Burkina Faso, Mgr Michael Francis CROTTY, lui a imposé le pallium. Mgr Prosper en rappelle le sens dans l’homélie de la messe qu’il a présidée : « Il est à la fois symbole de communion étroite entre les archevêques et le Saint Père; signe de l’autorité comme service, lien d’unit” et de charité, symbole de bon pasteur ». S’appuyant sur ce symbolisme, il a lancé cet appel aux agents pastoraux : « vous inviter à privilégier dans votre ministère l’esprit de communion, l’esprit de concertation et de collaboration. L’Église, nous le savons, ne peut progresser qu’en renforçant ses liens de communion ». Mgr Prosper au sortir de la messe, témoigne : « Pour moi c’est un jour de joie et d’action de grâce pour ce choix de Dieu. J’invite la communauté chrétienne à prier pour que je puisse être pasteur selon le cœur de Dieu. »
Le pallium, faut-il le rappeler, est le symbole de la plénitude de la fonction épiscopale du pape sur l’Église universelle et de la mission que lui a confiée le Christ. Le port du pallium symbolise un lien personnel et institutionnel avec le pape. Il est symbole de zèle et d’humilité, mais aussi de l’autorité pastorale exercée en tant que service pouvant aller jusqu’au sacrifice. Chez les orientaux, il est tissé en soie.
En raison de cette riche signification, cet ornement a très vite symbolisé non pas un degré particulier du sacrement de l’ordre, mais la communion avec le successeur de Pierre dans la charge pastorale de toutes les Églises qui lui incombe. C’est pourquoi, il ne peut être porté que par le pape ou les évêques à qui le pape en a conféré le privilège.
Jusqu’au pape François, la réception du pallium se faisait à Rome, en plusieurs étapes. Il est d’abord béni puis remis à l’archevêque par le Pape lui-même le 29 juin, jour de la fête des saints Pierre et Paul. Puis, vient l’imposition du pallium à l’archevêque, imposition précédée d’un serment de fidélité. Depuis le 29 janvier 2015, dans une décision prise par le pape François, ce n’est plus le pape qui impose le pallium sur le nouvel archevêque métropolitain, mais le nonce apostolique dans la cathédrale de l’archevêque. Voilà pourquoi l’imposition du pallium s’est effectuée à Ouagadougou. Avant lui, c’était Mgr Gabriel SAYAOGO, en tant qu’Archevêque métropolitain de Koupela.
Paul DAH