Le curé de la nouvelle paroisse de Sourgbila est installé

 

La messe de l’installation du premier curé de la paroisse Notre Dame de miséricorde de Sourgbila a été célébrée par le cardinal Philippe OUEDRAOGO, le dimanche 7 décembre 2014. Entouré de son chancelier et de quelques prêtres, le cardinal Philippe aura assuré deux célébrations en une, puisque c’était aussi l’ouverture de la nouvelle quasi paroisse.

abbé Jonas Anselme ZOUNGRANA, curé de Sourgila
abbé Jonas Anselme ZOUNGRANA, curé de Sourgila

Après la lecture du décret de la création de la quasi paroisse de Sourgbila par le chancelier, les différents rites prévus par l’église catholique pour une telle célébration, se sont enchainés. Ce sont la lecture de la nomination du décret de nomination du curé, sa profession de foi avec la main droite posée sur la bible et son serment de conduire la paroisse dans le respect des principes établis par l’église. C’est après tout ces actes posés, que monsieur l’abbé Jonas Anselme ZOUNGRANA curé, a reçu du cardinal les clés de son église, celles du tabernacle. Il a également reçu quelques membres de sa communauté au confessionnal pour marquer son engagement à leur dispenser la miséricorde du Père à travers le sacrement de la réconciliation. Enfin la communion est célébrée dans cette paroisse par l’allégeance que les fidèles font à leur curé qui représente pour eux l’archevêque,  dans cette portion territoriale diocésaine.

La paroisse de Sourgbila bien que fonctionnant comme une paroisse, est canoniquement dite quasi paroisse, simplement parce qu’elle ne dispose pas encore de toutes les structures pour être une paroisse pleine. Certes, grâce à la générosité des chrétiens ressortissants de la quasi paroisse, vivant à Ouagadougou, les prêtres habitent une maison en attendant de trouver les moyens nécessaires pour la construction d’un presbytère. Lorsque tout sera réuni pour qu’il y ait une habitation pour les religieuses ainsi que des bureaux et des salles d’œuvres, alors Sourgbila sera une paroisse pleine. Pour l’atteinte de toutes ces réalisations, il faudra l’engagement de tous les fils et filles de cette paroisse qui a reçu mission de travailler au rassemblement et à la communion. Le curé fondateur sait compter sur tous ses fidèles, pour la réalisation des infrastructures manquantes.

La prédication du cardinal Philippe, s’est attelée à rappeler le rôle du curé dans une paroisse. Celui-ci a-t-il dit le cardinal, « est le pasteur propre de la paroisse, représentant de l’évêque dans le territoire que celui ci lui a confié ». Appelé à gouverner sa paroisse comme le bon pasteur, le curé est chargé de l’enseigner, en le sanctifiant par la célébration des sacrements. Le cardinal a ainsi invité les paroissiens à accueillir l’équipe pastorale qui leur est envoyée, en imitant la vie des premières communautés. Celles-ci décrites dans les actes des apôtres, « étaient assidus à l’écoute et à l’accueil de la parole de Dieu. Les paroissiens de Sourgbila sont donc appelés à s’aimer, à faire de leurs familles, de petites églises domestiques qui possèdent et lisent la Bible, et qui honorent le précepte du dimanche.

Née de la Subdivision des paroisses de Tanghin-Dassouri et de Bissigê, la paroisse de Sourgbila touche celle de Temnaoré dans le diocèse de Koudougou, et regroupe 49 villages. Une telle superficie devra être parcourue par deux prêtres et 13 catéchistes. Elle célébrera sa fête paroissiale annuelle le 4ème dimanche de Pâques, en la fête de la divine miséricorde. En attendant d’avoir des religieuses qui renforcent l’équipe pastorale, ceux-là sont appelés à travailler au rapprochement de toutes les communautés de toutes les confessions religieuses présentes su le territoire paroissial. Un appel entendu est-on bien tenté de l’affirmer, vu que les musulmans étaient fortement représentés à cette messe à la fin de laquelle ils ont pris la parole pour saluer le Cardinal et le nouveau curé, et pour marquer leur engagement à œuvrer en faveur de la coexistence pacifique avec leurs frères chrétiens.

Abbé Joseph KINDA