Dans le cadre des célébrations tournantes que l’aumônerie catholiques des militaires a initiées pour préparer le pèlerinage national des forces de sécurité et de défense à Yagma, l’eucharistique a été célébrée sur le plateau de la garde de sécurité pénitentiaire, le jeudi 26 février au soir ; Une messe concélébrée par le Père Alfred SANKARA, aumônier de la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou.
En présence du directeur général de la garde de sécurité pénitencière, des acteurs de cette institution et des invités d’autres corps de l’armée, la messe présidée par monsieur l’abbé Paul DAKISSAGA aumônier catholique des militaires, a demandé à Dieu pour toutes les forces de défense et de sécurité, la grâce de bien préparer et vivre l’événement majeur du premier pèlerinage national des forces de sécurité et de défense sur la colline de Yagma. L’idée qui selon l’abbé Paul « a été lancée par son éminence le cardinal Philippe depuis 2013, a été longuement murie et va enfin voir sa mise à exécution les 21 et 22 mars prochain. Cette célébration aura la présidence effective de son éminence le cardinal Philippe lui-même.
Pourquoi un pèlerinage pour les hommes de tenue demandez-vous ? « Il s’agit en tant que croyants -répond le général Brice BAYALA président du conseil paroissial des laïcs de la paroisse militaire saint Sébastien et président du comité d’organisation de ce pèlerinage,- de vivre l’unité et la communion et de prier pour la paix dont notre pays le Burkina Faso a tant besoin ». « L’unité de ces corps ajoute l’aumônier, restera un message fort pour les autres fils de la nations ». « Ce n’est pas en nous divisant poursuit-il, que notre pays avancera sur le chemin du développement ». Il reste convaincu que ce message doit être entendu par tous les citoyens qui doivent se sentir tous interpelés par ce devoir de semer la paix. Sans l’unité rien ne peut se construire et la paix recherchée est un don de Dieu à accueillir avec humilité.
Pour bien préparer ce pèlerinage donc, l’aumônier a rappelé à l’assemblée accourue sur le plateau de la garde de sécurité pénitentiaire,le sens du pèlerinage. Il s’agit bien de « se mettre en route » dit-il, « une image de la vie chrétienne qui est cheminement terrestre vers la vie céleste ». Tout pèlerin répond dans une certaine façon à l’invitation de Jésus faite à ces disciples de se mettre à l’écart pour refaire leur corps et leur âme. Ainsi tout pèlerinage est une démarche de foi qui n’est pas seulement un temps pour rechercher Dieu, mais aussi l’affirmation de la condition même de l’homme conscient d’être en marche vers un plus être à l’instar d’Abraham. L’aumônier souhaite que cette démarche de foi qui sera effectuée permette à ceux qui vont l’entreprendre, d’éveiller en eux un amour de plus en plus grand pour Dieu. La rencontre de Yagma se veut donc une démarche ouverte à tous les croyants de toutes les religions pratiquées au sein des forces armées de défense et de la sécurité au Burkina Faso. Tous seront accueillis en tant qu’ils sont tous chercheurs de Dieu. C’est une des notes particulières de ce pèlerinage, qui se veut être une occasion de rencontre et ferment d’unité. L’appel est donc lancé à tous les concernés de toutes les régions du Burkina, pour que cette démarche de foi, de conversion personnelle et communautaire, soit une réussite en faveur du renforcement de l’esprit armée-nation. Il est signalé que conformément aux dispositions pastorales diocésaines qui coïncident bien avec celles nationales, les pèlerins du 22 mars vont avoir une intention spéciale pour les familles.
Les pèlerins auront droit le 21 mars, à la veille de l’événement, une grande conférence qu’animera Mgr Paul OUEDRAOGO archevêque de Bobo-Dioulasso et président de la conférence épiscopale Burkina Niger. Deux autres panélistes interviendront dont le Colonel Joseph TIENDREBEOGO, et l’évêque Français chargé des armées françaises.
Abbé Joseph KINDA
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