Le dimanche 26 avril 2014 a vu la cérémonie d’ouverture de la semaine diocésaine de la fille catholique à Ouagadougou. Cette année, c’est la paroisse notre Dame des apôtres de la Patte d’Oie qui accueille la célébration de cette semaine. Les jeunes filles qui sont accourues des paroisses de l’archidiocèse de Ouagadougou, ont bravé la canicule de ce mois d’avril à travers un cross populaire, question de se mettre en jambe pour une semaine qui sera riche en émulation à travers les prestations théâtrales.
Sans faire vraiment foule, ce qui est bien dommage, les filles ont commencé leurs activités avec la récitation de la prière du chapelet à la grotte mariale paroissiale. Leurs prières se sont faites ferventes au bénéfice de l’église universelle et spécialement de la jeune fille engagée dans le combat pour la vie où elle est constamment appelée à un témoignage digne de son grand frère Jésus.
Pour cette présente édition au thème « Pour la paix, fille catholique lève toi », les filles veulent mettre l’accent sur la culture de la paix. Contexte international et surtout national obligent. Un thème qui vient bien à propos selon les mots de monsieur l’abbé Martin SIMPORE dans son adresse d’accueil aux jeunes filles à la paroisse de la Patte d’Oie : « la paix dit-il, nous en avons besoin. Pourtant notre monde a mal à sa paix ». « Fort heureusement poursuit-t-il, se lèvent au cœur de ce monde, des hommes et des femmes au cœur de feu, des jeunes gens et des jeunes filles qui malgré leurs hésitations et leurs maladresses parfois, brûlent du feu de l’amour de Dieu et veulent bien le partager avec d’autres ».
Durant une semaine, les filles de l’archidiocèse de Ouagadougou vont monnayer ce thème de la paix à travers une compétition inter paroissiale de théâtre. Dans le contexte de l’année de la famille et à l’intersection des synodes sur la famille, celles qui sont « les mères de demain », vont à partir de leurs connaissances spirituelles et humaines, rivaliser en créativité et en génie, pour proposer leur apport à la culture de la paix dans les familles et par tant dans le monde. Pour monsieur l’abbé Valery SAKOUGRI aumônier diocésain de la jeunesse, « les filles vivent cette semaine en esquisse d’accomplissement de l’axe stratégique du témoignage et de la communion contenu dans un plan d’action pastoral triennal qui finit cette année 2015 ».
Pour la réussite de leur semaine et afin que tout le fruit attendu soit optimal, les jeunes filles se sont attaché l’accompagnement de la troupe théâtrale « la Parole ». Spécialisée dans le champ de l’évangélisation par le biais du théâtre, cette troupe est auteur du FESTHEVAN, le Festival de Théâtre et d’Evangélisation » dont la 3ème édition va se vivre en concomitance avec la semaine de la fille catholique. Selon le représentant du ministre de la culture, « FESTHEVAN est une tribune d’échange et de promotion de la culture, et véhicule des initiatives à encourager ». Le Président de la jeunesse Thierry DABRE, qui voit au théâtre « un puissant moteur de communion », attend beaucoup de la part des filles des 13 paroisses en compétition, durant ces prestations qui vont se produire chaque soir et de façon tournante dans les chapelles des Communautés Chrétiennes de Base de la Paroisse.
Le cardinal Philippe OUEDRAOGO qui s’est fait représenté par monsieur l’abbé Josef ILBOUDO, a exprimé aux jeunes filles l’intérêt qu’il porte pour la tenue de ces journées. « Que ces activités au programme de votre semaine, participent à votre mission d’évangélisation » leur a-t-il dit. Il a exhorté les filles au «combat pour se libérer des esclavages de toute forme dans leur vie, qui n’honorent pas le christ, et qui empêchent l instauration de la fraternité entre les hommes». En assurant les filles de sa prière paternelle, le cardinal les a invitées à « fuir l’esprit du profit et de la facilité, en mettant en valeur les vertus que leur grand frère Jésus leurs a disposées ». Il ne reste plus qu’à souhaiter une plus forte mobilisation des jeunes du diocèse, les soirs des représentations, afin que ces messages qui seront émis par les filles soient portés aussi loin que possible.
Abbé Joseph KINDA