Sauver le corps mais aussi l’âme, c’est la mission de l’église catholique sur la terre. Elle l’a encore manifesté à Ouan, une succursale de la paroisse de Phariyago, dans le diocèse de Diébougou. En célébrant le sacrement du baptême à travers les jubilés de 50 et 25 ans de 10 de ses fils, la cité de Ouan inaugurait par la même occasion son centre de santé et de promotion sociale (CSPS).
Le jubilé de baptême.
Le vendredi 1er mai, à 10h, dans la chapelle de Ouan, dédiée à notre Dame des familles, monsieur l’abbé Mathias KAM, secrétaire général de la conférence épiscopale du Burkina, a célébré les 50 ans de son baptême qu’il a reçu en 1965. En compagnie de 9 autres de son village, selon les mots du curé de Phariyago, monsieur l’abbé Michel SOMDA, « ils ont décidé de s’arrêter, pour prier et rendre grâce à Dieu pour 25 ans de baptême pour les uns et 50 pour les autres ».
Mgr Modeste KAMBOU évêque de Gaoua qui a prêché l’homélie de l’action de grâce, a rappelé que la célébration de ce jubilé, est un appel pour un nouveau départ. Situé en plein temps de Pâques, il est une invitation à « vivre permanemment en ressuscité, et à refléter au monde cette joie de la résurrection ». S’appuyant sur la préface pascale comme socle de sa méditation, Mgr Modeste a dépeint ce que doit être le programme de vie de tout baptisé. Ceux que nous entourons aujourd’hui dit-il, « clament leur fierté d’être baptisés et de porter le beau nom de chrétiens ». Ils expriment par tant, leur confiance et leur espérance pour l’avenir, en célébrant dans ce jubilé, l’amour prévenant de Dieu.
La méditation du slogan choisi par les jubilaires « n’oublie pas ton baptême » a donné l’occasion à l’évêque de Gaoua, d’appeler les jubilaires ainsi que tous les fidèles baptisés accourus des diocèses de Diébougou, de Bobo-Dioulasso, de Ouagadougou, à l’engagement pour construire l’Eglise. Un appel que monsieur l’abbé Matthias KAM aura déjà mis à exécution depuis son baptême, lui que Mgr Modeste a qualifié de « pionnier dans le christianisme, qui s’est beaucoup donné pour l’enracinement de la foi catholique en cette terre de Ouan». Comme lui, tous les jubilaires sont appelés à « imiter les saints dont ils portent les prénoms ». Engagés dans une nouvelle vie comme au jour de leur baptême, les jubilaires prendront à cœur de « faire la volonté de Dieu, en continuant à nourrir leur baptême à travers l’amour du prochain ». « Engagez-vous envers Dieu avec une conscience droite, et ne soyez pas des chrétiens chauves-souris » a martelé Mgr KAMBOU, s’adressant aux jubilaires ainsi qu’aux nombreux fidèles venus à la célébration d’action de grâce. A tous, le prédicateur a lancé l’appel à « participer activement sans honte et sans complexe à la mission du Christ » pour être au quotidien ce qu’ils sont devenus par le baptême.
Spécial cadeau du jubilé.
Après la messe du jubilé, les habitants de Ouan, les ressortissants de la localité venus de partout, ont été témoins de l’inauguration du centre de santé et de promotion sociale(CSPS) de Ouan. Fruit du jubilé, peut-on le dire, le CSPC a été porté par l’amicale des Anciens élèves de Ouan, qui ont reçu l’accompagnement des autorités sanitaires de Diébougou. A cette coupure de ruban donc, étaient présents madame le Haut commissaire de la Bougouriba ainsi que des autorités sanitaires de la province. La réalisation de « ce beau joyau sanitaire » selon monsieur l’abbé Nicolas DABIRE représentant de Mgr Der Raphael DABIRE évêque de Diébougou et parrain de la cérémonie d’inauguration, marque la bonne collaboration entre l’Etat Burkinabè et l’Eglise catholique, pour le bien être des populations. « Le CSPS déclare le représentant du parrain, n’est certes pas une structure sanitaire privée de l’Eglise catholique; toutefois poursuit-il, il a été l’objet d’un plaidoyer de la part de l’autorité du diocèse dès sa conception ». Initié en effet par monsieur l’abbé Mathias KAM, membre de l’amicale, le projet a été signé et recommandé par l’évêque de Diébougou auprès d’un organisme de l’église catholique universelle, en l’occurrence la conférence épiscopale italienne, qui a assuré le financement d’une grande partie de cette structure sanitaire. Ce CSPS dont les travaux de construction ont duré 5 mois, s’étend sur une grande superficie, et comprend un dispensaire, des points d’eau et des logements. Selon le médecin chef de district de Diébougou, « il permettra ainsi l’amélioration des conditions de travail des agents de santé du lieu, et une plus grande qualité pour les lieux de soins ».
Abbé Joseph KINDA
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Abbé Joseph KINDA