Le presbyterium du Burkina/Niger aura vécu deux semaines éprouvantes. Après les départs successifs des abbés Yves Saint Raymond Tapsoba et Nicolas K. Dabiré, c’est au tour de l’abbé Guy Marie Alexandre Compaoré de répondre à l’ultime appel de Dieu le 2 novembre dernier. Il repose dans sa dernière demeure désormais au cimetière du petit séminaire de Pabré.
La messe d’enterrement de monsieur l’abbé Guy Marie Alexandre Compaoré, est intervenue ce jeudi 5 octobre au matin, dans l’Eglise paroissiale Notre Dame du rosaire de Kologh Naba. Présidée par son éminence le cardinal Philippe, cette messe a été concélébrée par 5 évêques, une centaine de prêtres, en présence d’une forte assemblée de fidèles chrétiens, venus du Niger et bien sûr du Burkina. C’est dans la ferveur que tous sont accourus, pour exprimer leur compassion à la famille humaine de l’illustre regretté, et au presbyterium de Ouagadougou. « Nous voulons maintenir avec lui disait la monition d’introduction de la messe, tous ces liens de fraternité et d’amitié, tissés tout au long de sa vie, et rendre grâce à Dieu pour ce qu’il a été pour son Eglise en tant que son prêtre ». Celui qui est né il y a 79 ans, a durant ses 51 ans de vie sacerdotale, exercé un fécond ministère dans les paroisses de l’archidiocèse de Ouagadougou et de Niamey, mais également au grand séminaire saint Jean- Baptiste de wayalguê à Ouagadougou, comme professeur de sociologie et de liturgie.
Dans la prédication assurée par l’abbé Dieudonné Tiendrebéogo, on retiendra que le natif de Taamsê, a choisi le chapitre 8 de l’épître de saint Paul aux Romains, ainsi que l’hymne à l’amour de Dieu pour la messe de ses obsèques. « Monsieur l’abbé Guy veut ainsi dit-il, nous apprendre que « le combat de la foi vainc toute épreuve ». « La douleur de la dialyse subie deux fois par semaine, le mutisme pendant plus d’une semaine, les gémissements à cause de la douleur, n’ont pas entamé sa foi qu’indéfectiblement il a placée en Celui qu’il a proclamé toute sa vie durant » a ajouté le prédicateur. Il a confessé en effet que rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu, et tôt au matin du jour où l’Eglise prie pour les défunts, le Seigneur l’a emporté auprès de Lui. Témoin de la fraternité dans l’Eglise et dans sa famille humaine, l’abbé Guy laisse un testament où transparaît le caractère d’un pasteur conscient de ses limites, assidu au travail, un rassembleur et un missionnaire soucieux de la croissance de l’Eglise surtout en terre nigérienne qu’il a toujours portée dans son cœur : « Je suis revenu au bercail disait-il à son retour au Burkina, mais une partie de mon cœur est toujours à Niamey. Je suis très heureux de savoir que le clergé local s’étoffe progressivement en nombre».
Toute l’Eglise Famille de Dieu au Burkina/Niger dit merci à vous cher abbé Guy, pour avoir participé durant des années à renforcer le goût du sacerdoce ministériel à tant de jeunes devenus aujourd’hui prêtres. A présent reposez en paix auprès de Celui que vous avez cherché et aimé tout au long de votre vie.
Abbé Joseph Kinda
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