Justice et paix pour tous au Burkina Faso.

Hisilicon Balong

Hisilicon Balong
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Dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations des semaines sociales vécues déjà au Burkina et menées par la commission épiscopale Justice et Paix, un des grands projets a vu le lancement de ses activités à Ouagadougou, le vendredi 6 novembre, dans la salle de conférence du centre national Cardinal Paul Zoungrana.

La commission épiscopale Justice et Paix peut-on le dire, vient de poser un pas significatif, dans sa marche vers plus de paix et de justice au Burkina Faso. Après avoir en effet signé une convention avec Secours Catholique, MISEREOR et Caritas Espagne en septembre dernier, tous des organismes qui la soutiennent dans ses activités, la dite commission a lancé ce vendredi 6 novembre le « projet de promotion d’accès équitable des populations rurales à la justice par l’ancrage du mécanisme de gestion alternative des conflits dans 10 diocèses du Burkina Faso ». Un tel projet pour l’exécution duquel plusieurs acteurs para juristes ont été outillés pendant trois jours au centre national Cardinal Paul Zoungrana, ambitionne selon Mgr Thomas Kaboré président de la commission épiscopale Justice et paix, « de promouvoir la justice sociale et la paix, d’éveiller et de former les consciences des individus et des communautés aux valeurs de justice et de paix, de défendre les droits humains violés en privilégiant ceux des faibles et les laissés pour compte de la société burkinabè ».

Ce projet fait suite à sept autres de plus ou moins grandes envergures, et qui avaient déjà réalisé bien des acquis. Le présent projet qui s’exécutera sur trois ans, entend mettre l’accent sur l’ancrage et rien ne sera négligé dans le suivi et l’exploitation judicieuse de tous les moyens mis en œuvre. La présence à ce lancement donc du Président de l’autorité supérieure du contrôle de l’Etat, participe de la volonté que se donne la commission épiscopale Justice et Paix d’envoyer sur le terrain, des acteurs consciencieux, soucieux des faibles, et acquis à la cause de la majorité oubliée de notre pays. C’est sans doute dans le même esprit que madame le ministre de l’action sociale et de la solidarité qualifie le projet de « gigantesque (environ 330 millions) et de pertinente pour la nation burkinabè ». Selon elle en effet, « nous sommes dans une période où la crise que nous venons de traverser, puise ses racines profondément dans l’injustice ». « Si aujourd’hui la commission épiscopale Justice et Paix explique-t-elle, s’attache à faire en sorte que l’accès équitable des populations rurales à la justice devienne une réalité, je crois dit-elle, que l’Eglise aura aidé notre pays à faire un grand pas en avant ». Pendant trois ans, la commission qui veut rayonner sur les dix diocèses comme terrain pilote, veut en réponse aux recommandations de Jésus, « être plus présente aux côtés des personnes vulnérables, les femmes accusées de sorcellerie par exemple, juguler les violences faites aux femmes et aux enfants, la violence dans les règlements de litiges autour de la question foncière », mais le tout dans une action synergique entre coordonateurs, para juristes et autorités civiles locales. La bonne mise en application du plan du projet, va de l’intérêt de tous car les partenaires s’engagent à soutenir davantage, quand les preuves seront données que les populations cibles en ont été vraiment bénéficiaires. Vivement donc que la machine de l’intégrité se mette en marche.

Abbé joseph Kinda
https://egliseduburkina.org