Alors qu’il présidait la messe de clôture de l’assemblée générale de la province ecclésiastique de Ouagadougou, tenue du 12 au 15 novembre à Ouahigouya, le cardinal Philippe Ouédraogo a saisi l’occasion pour une restitution synthétique du dernier synode des évêques à Rome.
La famille, une école d’humanité.
Le Cardinal Philippe a relevé que durant les travaux du synode, les Pères synodaux ont scruté les défis du monde actuel tout en jaugeant les aspects positif et négatif des faits. L’assemblée des pères du synode a ainsi alerté sur la prégnance de l’individualisme, du libertinage, de la mentalité égoïste et anti nataliste, du concubinage, que de plus en plus le monde présente comme des valeurs. Au contraire de ce que l’on tente avec une batterie de moyens à imposer même aux croyants, le synode a à nouveau selon le Cardinal Philippe, « exalté la famille comme une école d’humanité où les valeurs sont transmises », « la famille comme avenir de l’Eglise et du
monde ». Pour que ceci ne soit pas de simples aveux d’idéaux intangibles, les croyants sont incités à contempler Jésus, à lire la Bible pour s’approprier le plan de Dieu pour l’homme et la femme de ce monde contemporain. L’homme moderne devra donc comprendre que « le mariage existe pour le bien des époux homme et femme ». Le synode évoque à tous les humains et spécialement aux croyants les caractéristiques fondamentales du mariage, dans son aspect monogamique et indissoluble, avec l’interpellation à regarder la parole de Dieu comme repère ultime qui ouvre à l’intelligence d’une telle proposition. Rien ne sert donc de rechercher des appuis sur quelque science que ce soit, pour asseoir des convictions qui n’ont d’autres finalités qu’à abêtir l’homme tout en planifiant sa destruction.
Ces valeurs révélées par l’Ecriture ne relèvent pas de l’imaginaire ni de l’onirique, car des humains les ont accueillies et expérimentées dans leur vie sur cette terre, et en canonisant Martin et Zélie les parents de la petite Thérèse, c’est un signe fort qui est donné aux couples : ils sont tous appelés à vivre l’idéal de la sainteté à l’intérieur de la vie conjugale, car celui-ci n’est pas un appel spécifique adressé aux personnes consacrées.
La mission des couples dans le monde
Les couples chrétiens et de bonne volonté sont exhortés à être missionnaires, à évangéliser donc les enfants dans les familles. « Les couples vivent dans un milieu, dans un environnement et doivent s’engager pour soutenir la vie des communautés chrétiennes de base et les paroisses, dans l’offrande de soi, à travers parfois la souffrance, unis à elle du Christ en croix, explique le cardinal Philippe Ouédraogo ». Comme à son habitude, le cardinal s’adressant à l’assemblée, a rappelé que « l’Eglise félicite les couples qui tiennent à leurs engagements, et veut compter sur eux pour promouvoir les valeurs essentielles dans la vie conjugale ».
Abbé Joseph KINDA
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