Comme tous les ans, les fils et filles de l’Eglise-Famille de Kaya se sont rencontrés aux pieds de la Bienheureuse Vierge Marie, sur la colline de Louda, pour le traditionnel pèlerinage diocésain. En l’absence du père évêque empêché pour raison de calendrier, la messe a été présidée par le vicaire général, l’abbé Eloi BAMOGO.
Celui-ci, dès l’entame de la messe, en a donné l’intention principale : prier pour la paix au Burkina Faso, qui a connu de soubresauts socio-politiques ayant sérieusement fragilisé la paix et semé une certaine inquiétude au sein des populations. Comment ne pas en faire une intention de prière à Dieu par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, notre Dame de Louda et notre Dame de la paix ? Il faut rappelé que c’est aussi à cette intention que l’on a prié lors d’autres pèlerinage diocésains qui ont eu lieu tout au long du mois de janvier, depuis l’archidiocèse de Bobo-Dioulasso, en passant par Koupéla et Tenkodogo qui a effectué également ce jour-là son pèlerinage diocésain.
Una paix ardemment désirée par les fidèles qui ont massivement répondu au rendez-vous annuel marial, ce en dépit du grand froid. Individuellement ou en groupes, à pieds ou à l’aide d’autres moyens de déplacement, ils ont afflué vers la colline de Louda où ils ont prié pour la paix dans la ferveur, la foi et l’assurance. Il faut dire tout simplement que la colline de Louda était noire d’un monde inhabituel. Et de l’avis de plusieurs témoins, on n’avait enregistré autant de pèlerin si ce n’est à l’occasion de la célébration des 25 ans de la création du sanctuaire de Louda en 2004. Ainsi, si l’on peut lier cela au désir profond de la paix, il est aussi en partie lié à l’année sainte de la miséricorde qui encourage les pèlerinages dans les endroits retenus pour recevoir les indulgences plénières. La colline mariale de Louda en est un en ce qui concerne le diocèse de Kaya. L’on comprend donc que pour cette édition, les pèlerins aient été nombreux.
Dans son homélie de circonstance, l’abbé Eloi est revenu sur quelques points essentiels de l’année sainte de la miséricorde, exhortant les fidèles à entrer dans la démarche à travers la prière en familles et dans les maisons. Car, c’est dans la prière que l’on ressemble plus à Dieu pour finir par agir comme lui. Aussi faut-il, tout au long de l’année de la miséricorde, se disposer à en accueillir les grâces par une vie fidèle emprunte de foi. A cet effet, ainsi que l’a rappelé le président de la célébration, trois pistes importantes sont données en guise de moyens : le passage par la porte sainte, l’accomplissement du pèlerinage et enfin la réception des indulgences plénières.
Suivant le système de rotation adopté depuis un certain temps par la commission diocésaine de liturgie pour l’animation des pèlerinages, cette année la tâche est revenue à la paroisse Saint Jean-Marie Vianney de Dargo qui a donc assuré la liturgie de la messe avec brio. Belle et priante, elle a été marquée par des moments forts : la procession et l’acclamation de la parole de Dieu, la procession d’offrandes, l’envoi des nouvelles responsables de l’Association des Femmes Catholiques du diocèse et enfin le salut au Saint Sacrement. Notons pour finir que la veille, c’est-à-dire le samedi 30 janvier, une célébration pénitentielle a eu lieu, permettant aux fidèles pèlerins de bénéficier des indulgences plénières par la réception du sacrement de la réconciliation. S’en est suivie, dans la nuit, une veillée mariale devant la grotte de la paroisse cathédrale de Kaya.
L’édition de cette année s’en est allée avec ses flots de grâces qui continueront sans doute de couler. Rendez-vous a été donné pour l’année prochaine. Et cette fois-ci il revient à la paroisse Sainte Famille de Nazareth de Yalgo, d’en assurer l’animation liturgique. Marie, notre Dame de Louda, Priez pour nous, pour nos familles et pour notre pays le Burkina Faso.
Père K. Alexis OUEDRAOGO
directeur com. diocèse de Kaya