Le dimanche 23 octobre 2016, journée mondiale des missions, a été l’occasion pour le Frère Emmanuel Patrick DUPREZ, de rendre grâces à Dieu pour 50 ans d’engagement missionnaire en tant que religieux des Missionnaires d’Afrique, notamment au Burkina Faso, mais aussi pour 75 ans d’âge.
Pour l’occasion, la cathédrale de Nouna s’est avérée étroite pour l’assemblée dominicale dont une bonne partie est restée dehors pour suivre la messe. Cette célébration du jubilé d’or de vie religieuse du Frère Emmanuel et d’albâtre de sa vie tout court, a été présidée par Mgr Joseph SAMA, évêque du diocèse de Nouna, en présence de l’archevêque métropolitain de Bobo-Dioulasso, Mgr Paul Ouédraogo, par ailleurs président de la conférence épiscopale Burkina Niger, de Mgr Jean-Baptiste Somé, évêque émérite de Diébougou et d’une quarantaine de prêtres des différents diocèses du Burkina. De France, une partie de la famille humaine du frère Emmanuel est venue s’associer au diocèse de Nouna pour ce double jubilé à Nouna.
Dans son adresse au frère Emmanuel, Mgr Paul Ouédraogo, au nom de la conférence épiscopale Burkina –Niger, tout en relevant avec gratitude les grandes réalisations à l’actif de ce frère, bâtisseur, a surtout insisté sur le fait que le plus important reste l’homme et le missionnaire qu’il a su être. Pour l’archevêque de Bobo-Dioulasso en effet, les compétences sans disponibilité ne servent à rien ; les compétences sans générosité ne font pas avancer ; les compétences sans qualité relationnelle ne portent pas comme il faut. Or le frère Emmanuel a su incarner tout cela avec ses qualités de missionnaire, d’expert-comptable, d’économe, de mécanicien, de bâtisseur mais surtout avec sa qualité relationnelle qui lui vaut d’être partout perçu comme « Frère parmi ses frères ». Une telle perception de lui le comble de joie puisqu’il confie que son style de vie missionnaire a toujours été d’être un homme d’action en relation avec Dieu et d’être partout « Frère parmi ses frères ». Et cela s’est si bien réalisé au Burkina Faso, à Nouna, qu’il a finalement été naturalisé Burkinabé. C’est donc tout naturellement que Nouna devient le lieu où Frère Emmanuel passera sa retraite, dans « La Maison Nord-Sud » après tant de bons et loyaux services socio-pastoraux au bénéfice de ses frères Burkinabé, et, au-delà, Africains.
Que ce repos à Nouna lui donne de mieux vivre encore « son être-avec », si caractéristique de sa personne…
Ab Paul G. DAH