La journée du 20 novembre 2016 restera gravée en lettres d’or dans les annales du diocèse de Kaya. Et pour cause, elle a été marquée par la clôture du tout premier synode de son histoire, jumelé à son pèlerinage diocésain. Et ce fut le sanctuaire de la colline mariale de Louda, comme d’habitude, qui a abrité la célébration eucharistique, présidée par son excellence, Mgr. Thomas KABORE, évêque de Kaya, en présence de nombreux prêtres, religieux, religieuses et de fidèles venus de partout pour la circonstance. Le diocèse de Nîmes, en France, s’est fait représenter par une délégation de quatre membres.
« Évangéliser pour que l’Église devienne notre tradition et nos coutumes » : c’est sur ce thème que, durant une semaine, les pères
synodaux ont réfléchi ensemble, pour aider le père évêque dans sa mission d’enseignement, de gouvernement et de sanctification du peuple de Dieu qui est à Kaya. Mais ils ont été éclairés par d’éminents conférenciers et théologiens de l’Église-Famille du Burkina, qui ont eu à aborder cinq thèmes : Les vocations ; La célébration liturgique ; La vie économique, financière et matérielle de l’Église diocésaine de Kaya ; Foi au Christ et culture et enfin La famille chrétienne. Exposés, débats, questions, témoignages, réflexions par commissions ont ponctué les travaux du synode qui se sont déroulés aux allures d’une course de marathon.
Même si le motif ayant guidé le père évêque dans la convocation de cet événement de foi est l’évangélisation en profondeur, les pères synodaux, durant les travaux, se sont laissés éclairer par les exhortations du nonce apostolique du Burkina Faso, Mgr. Piergiorgio Bertoldi, lors de l’ouverture du synode, ce lundi 14 novembre 2016 : « L’un des aspects le plus important dans la célébration d’un Synode réside dans le fait que ceux qui le célèbrent sont appelés à répartir aux origines de la foi pour purifier le cœur et l’esprit dans la rencontre avec le Seigneur, dans le but de pouvoir scruter les réalités ecclésiales et sociales sous Son regard et avec Sa miséricorde, et, par conséquent, pouvoir retracer les lignes qui guident le chemin de l’église locale ». Aussi les débats ont-ils été francs et directs, vifs et sincères, témoignant de l’intérêt que les pères synodaux, dans leur ensemble, ont porté au synode ainsi que de leur désir de voir l’évangile devenir leur tradition et leur tradition l’évangile.
Dans son exhortation à la grande foule des pèlerins ayant pris d’assaut le sanctuaire de Louda, Mgr. Thomas a repris dans les grandes lignes, les cinq points qui ont fait l’objet des travaux du synode. En substance, il les a invités à avoir le courage d’être différents des autres en matière de mœurs et de pratique religieuse, tout en se réglant sur le message du Christ contenu dans les évangiles. Autrement dit, il les exhorte à la fidélité à leur foi et à leur baptême.
Suivant un système de rotation dans l’animation liturgique du pèlerinage diocésain, la tâche est revenue à la paroisse Sainte Famille de Nazareth de Yalgo. Quoique nouvelle paroisse et n’ayant eu que quelques mois de préparation, elle a assuré une liturgie belle, priante, aux accents propres à son terroir à savoir le Fulfuldé.
Les conclusions du synode, comme l’évêque l’a promis dans son homélie de circonstance, seront promulguées dans les jours à venir. Mais d’ores et déjà, il a exhorté les fidèles à les accueillir avec foi et humilité, pour laisser l’évangile les pénétrer jusqu’à leur moelle. C’est le souhait que l’on puisse formuler aux fils et filles de l’église-famille de Dieu qui est à Kaya qui ont maintenant les regards fixés sur la célébration du jubilé d’or de leur diocèse dans trois ans.
Père K. Alexis OUEDRAOGO
Communications et Informations
Diocèse de Kaya