ASSEMBLEE GENERALE DE LA COMMISSION ÉPISCOPALE DU DIALOGUE ISLAMO-CHRETIEN

Pour la deuxième fois de l’année, la commission épiscopale du dialogue islamo-chrétien a tenu son Assemblée Générale du 10 au 12 avril 2018 au centre national Cardinal Paul ZOUNGRANA de Ouagadougou. A partir d’un tour de table sur l’état des lieux des différents diocèses en la matière, les délégués diocésains ont ensuite débattu sur certains points d’attention tels : la radicalisation dont des signes s’observent ici et là ; le défi du mariage entre chrétien et musulman ; l’instrumentalisation de la religion ; l’extrémisme violent ; la contestation de l’autorité civile ou juridique établie et, j’en passe.

l‘Iman DRABO Boureima et

l’abbé SAWADOGO Arcadius

De ces débats, il ressort que malgré leur enthousiasme pour le dialogue islamo – chrétien à promouvoir au quotidien, force leur est de constater sur le terrain, des poches de résistances, du scepticisme et même des refus de part et d’autre. Le climat sous-jacent actuel marqué par un extrémisme violent, ne facilite pas les choses non plus. En fin mars dernier par exemple, la révélation de l’existence d’un groupe appelé « sécurité islamique ’’, sorte de milice religieuse à Pouytenga, une localité à 140 km à l’Est de Ouagadougou, a fait des gorges chaudes et enflammé la toile. Face à ces défis la commission ne baisse pas les bras, à entendre son Secrétaire Général, l’abbé Arcadius SAWADOGO : « Ces questions –là ont été examinées pour voir comment nous pouvons frayer des chemins pour essayer de nous rencontrer, car l’autre est frère à aimer ». L’espoir est permis, si l’on en croit le témoignage de l’iman Boureima DRABO dont la communication sur l’islam, bien apprécié des délégués diocésains, va bien dans le même sens : « Nous sommes appelés à vivre ensemble et nous devrons apprendre à le faire. C’est un impératif. Sans ça, vraiment ce sera très difficile qu’on puisse être heureux sur la terre ici. Alors que le paradis ou la vie éternelle c’est ici que ça se prépare. Si sur cette terre nous ne sommes pas dans cet état d’esprit, ce sera très difficile que nous ayons ce que Dieu nous a promis après la mort ».

participants

Pourvu que ces dispositions se traduisent en actes par tous.

Paul DAH