Le président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens revient sur le thème de la semaine de prière de l’unité des chrétiens : «C’est la justice, rien que la justice, que tu rechercheras» (Dt 16,20).
Olivier Bonnel-Cité du Vatican
À l’approche de l’ouverture de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, le cardinal Kurt Koch a donné un entretien à l’agence SIR, l’agence de presse de la conférence épiscopale italienne, dans lequel il rappelle l’importance de cultiver cette unité malgré les blessures de l’histoire. Le cardinal suisse revient aussi sur l’unité que doit retrouver l’Europe à l’heure où elle est traversée par les crises.
«Nous ne pouvons avoir d’unité si nous n’avons pas la justice» souligne le cardinal Koch en commentant le thème choisi cette année et qui sera au coeur des méditations de cette semaine de prière. Pour le président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, l’injustice fondamentale qui préoccupe les Églises chrétiennes aujourd’hui est justement en premier lieu les divisions. «La division est une grande blessure, comme le rappelle le Concile Vatican II, souligne le cardinal, elle est contraire à la volonté du Seigneur, elle fait du mal à l’Église».
Retrouver une Europe unie
Le cardinal Koch rappelle à ce titre que le thème de cette semaine de prière a été choisi cette année par l’Indonésie, «un pays peuplé de citoyens de diverses origines et où il est très important de trouver l’unité dans la diversité et la justice».
Interrogé également sur l’Europe, le cardinal ne cache pas ses préoccupations devant les divisions qui minent le continent. «L’Europe est un continent qui doit retrouver son unité dans la pluralité, explique t-il, l’unité réconciliée. La question migratoire montre selon lui ces fractures: «Le grand défi de l’immigration est une crise majeure en Europe, et nous ne pourrons résoudre ce problème seulement avec une plus grande solidarité entre les différents pays».
Un chemin encore long
Le cardinal Koch explique enfin qu’il est difficile de faire un bilan d’étape sur «la pleine communion» à laquelle aspirent les différentes Églises, car «l’œcuménisme n’est pas notre devoir mais celui de l’Esprit Saint.»
Si de nombreux progrès ont été accomplis sur le chemin de l’unité, la blessure de ne pas communier à la même table eucharistique est toujours là, explique le chef du dicastère en charge de l’unité des chrétiens. Il s’agit, conclut le cardinal, de suivre le chemin tracé par le Pape François: cheminer ensemble, prier ensemble, collaborer ensemble.