Le sanctuaire Notre Dame de Yagma, en banlieue de la capitale burkinabé, a réuni ce dimanche 3 février, un nombre impressionnant de pèlerins venus de toutes les paroisses de l’archidiocèse de Ouagadougou. Ce pèlerinage diocésain a connu la participation de l’Eglise sœur de Chambéry en France dont les liens avec l’Eglise de Dieu qui est à Ouagadougou, remontent à Mgr Joanny THEVENOUD, natif de Chambéry et qui, pendant 46 ans, a œuvré à l’évangélisation des peuples à Ouagadougou en tant que Missionnaire d’Afrique, Père Blanc avant d’en devenir l’évêque jusqu’à sa mort en 1949. Pour l’actuel archevêque de Chambéry, Monseigneur Philippe BALLOT qui a présidé la célébration eucharistique, c’est au nom de la fraternité et de l’histoire chrétienne commune aux deux Eglises de Ouagadougou et de Chambéry qu’il est venu au Burkina avec une délégation forte de 13 membres. Selon lui c’est grâce à la fraternité sans frontière que la violence qui sévit un peu partout dans le monde, sera vaincue. Dans ce sens, son homélie a beaucoup insisté sur le vécu de l’amour fraternel comme gage de paix dans le monde, citant abondamment le passage de l’hymne à la charité où Saint Paul dit que « l’amour prend patience, l’amour ne jalouse pas, rend service, ne s’emporte pas, supporte tout, fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout (…) ».
C’est vrai que le thème de ce pèlerinage était ainsi formulé : « Avec notre Dame de Yagma, familles chrétiennes, célébrons la mémoire des pionniers de notre Eglise » mais, en définitive, l’accent a été beaucoup plus mis sur la recherche de la paix au Burkina Faso et dans le monde, eu égard au contexte sécuritaire actuel, au point que la fin de la célébration eucharistique a même été marquée par un lâcher de colombes blanches par l’archevêque métropolitain de Ouagadougou, le Cardinal Philippe OUEDRAOGO et son hôte de Chambéry, Philippe BALLOT.
Paul DAH