MESSAGE DES AUTORITÉS COUTUMIÈRES ET RELIGIEUSES A LA NATION BURKINABÉ

De façon concertée, les autorités coutumières et religieuses de la capitale burkinabé ont livré, le 10 janvier courant, un  message à la nation, intitulé, « Marchons  sur les chemins de la  paix ».

Après une prière introductive assurée par l’IMAN YOGOU Aboubacar, représentant de la Fédération des Associations Islamiques du Burkina (FAIB) et le pasteur Henri YE, président des Eglises et Missions Evangéliques, ces autorités, réunies au palais royal du Mogho Naaba Bâongo, Président du conseil supérieur de la Chefferie traditionnelle du Burkina Faso, ont livré à la nation burkinabè un message de rassemblement, d’unité et de renforcement de la cohésion sociale en Français, Mooré, Dioula et Fulfuldé, quatre langues parlées, principales au Burkina Faso. Extraits du message en français, avec le Cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque métropolitain de Ouagadougou : « A tous les fils et filles du Burkina Faso, nous lançons un appel à l’union et à la cohésion nationale contre les violences que subit notre pays. Cela nécessite que l’on taise les différences partisanes, qu’on promeuve la tolérance, qu’on travaille à la réconciliation et à l’inclusion et qu’on   cultive le respect de la vie »

Après avoir interpelé à l’action, les gouvernants et la Communauté Internationale, ces autorités religieuses pour leur part, se sont engagées à jouer leur partition : « Nous nous engageons à promouvoir à tous les niveaux le dialogue interreligieux élargi à la base, à travailler à dépasser l’ignorance de l’autre dans sa croyance et ses us et coutumes pour transcender la méfiance mutuelle et développer une confiance fraternelle, à sensibiliser sur le danger des attitudes, des comportements et des messages de nature à susciter la haine. » Cette démarche concertée en ce début d’année 2020, une première au Burkina, est sans doute dictée par l’actualité sécuritaire si préoccupante que le vœu le plus cher à tout Burkinabé aujourd’hui, est la Paix.

Paul DAH