A événement exceptionnel, liturgie exceptionnelle. C’est le moins que l’on puisse dire sur la célébration de l’action de grâce pour le cardinalat de son éminence le cardinal Philippe OUEDRAOGO, ce dimanche 2 mars 2014, où le thème central est « en famille avec Marie, à la suite du Christ, lumière du Monde, célébrons et transmettons notre foi.«
Les articulations de la célébration.
8h00 : Les milliers de pèlerins qui ont gagné le sanctuaire marial, les uns dès la veille au soir, les autres tôt le matin du dimanche, en provenance de tous les diocèses, commencent la journée d’action de grâce par la prière du chapelet avec la méditation des mystères glorieux du rosaire, alternativement en langues moore, dioula, français et anglais.
8h45 : C’est le début d’une para liturgie d’accueil du cardinal Philippe OUEDRAOGO. Celui-ci arrivé dans un cortège spécial et en compagnie du nonce apostolique, est accueilli d’abord par les évêques, puis par l’acclamation de l’assemblée. Parvenu au podium de la célébration, le cérémoniaire l’invite à prendre place devant l’autel. Il a à sa droite le nonce apostolique, et à sa gauche, le président de la Conférence Épiscopale Burkina Niger.
8h50 : Assise, toute l’assemblée écoute le mot d’accueil des évêques et des des autorités civiles et politiques venues en nombre important. C’est Mgr Léopold OUEDRAOGO, évêque auxiliaire qui ouvre ce bal des discours d’accueil et de félicitation au cardinal. Ensuite, une lecture est faite de la bulle papale de nomination du cardinal, par le chancelier de l’archidiocèse de Ouagadougou. S’en suit alors, le mot de la présidente du conseil National des Laïcs, madame KONFE. En trois minutes chrono, elle congratule le cardinal et renouvelle l’engagement du laïcat burkinabé à prendre part active dans la mission d’annonce de la Bonne Nouvelle. Le premier ministre, délégué du gouvernement, quant à lui, transmet au cardinal, les salutations et les encouragements du Président du Faso.
Ensuite le président de la Conférence Épiscopale Burkina Niger s’adresse au peuple de Dieu à Yagma avant de présenter les évêques venus de Lomé, de Bamako et de Mopti. Enfin, le nonce apostolique prend la parole et souhaite « que cette ferveur obtienne pour notre Église Famille de Dieu, la grâce d’un renouvellement dans sa marche à la suite du Christ ». C’est à la fin de son discours qu’est prise la monition introductive au magnificat chanté par l’assemblée en action de grâce avec Marie, reine du sacerdoce.
La messe
9H30 :Les évêques se retirent à la sacristie pour porter les ornements en vue de la célébration proprement dite de l’eucharistie. Le diacre annonce que 1892 intentions ont été inscrites et confiées à l’eucharistie du jour. Puis la procession d’entrée s’ébranle de la sacristie. Tout se déroule de more jusqu’à l’homélie prononcée par le cardinal. Celui-ci explique le sens du cardinalat aux pèlerins, dès l’entame de sa prédication. Il n’a de cesse de rappeler qu’il est un choix-expression de la sollicitude du Saint-Père. Un choix qui est uniquement orienté au service de l’Eglise. Il souhaite, faisant mémoire du cardinal Paul ZOUNGRANA, le premier cardinal de l’Afrique noire, pouvoir à son tour poursuivre son œuvre d’évangélisation au bénéfice de tous. Il insiste sur l’engagement missionnaire et lance un slogan qui est devenu un refrain pour lui, « un baptisé un catéchumène ». Pour que la mission puisse s’accomplir et permettre l’expansion de la Bonne Nouvelle, les fidèles doivent s’impliquer financièrement et matériellement, dit-il avant d’ajouter que « c’est en cherchant Dieu avant tout, que les fidèles atteindront cette sainteté nécessaire ». Il termine sa prédication en appelant tous à plus d’unité pour continuer à construire l’église et la nation Burkinabé.
Mettant comme d’habitude, les petits et les pauvres en avant de sa pastorale, le cardinal a voulu que des handicapés portent les offrandes à l’autel, pour la liturgie eucharistique.
Après le partage de la communion, la prière pour la réception des indulgences, un court temps d’adoration a lieu avant que le président de la Conférence Épiscopale Burkina Niger, monte dans un véhicule avec le Saint Sacrement. Il passe dans les rangs, escorté par la fanfare de la paroisse cathédrale, pour bénir l’assemblée. C’est à l’issue de ce rite, que le Saint Sacrement a été transféré à la basilique. Le cardinal a dit un mot de remerciement avant de conclure la célébration eucharistique à 13h 20.