Le samedi 28 juin 2014 fut un jour spécial pour le monastère Saint Benoit de Koubri et précisément pour les frères Jean-Christophe Yaméogo, Edmond-Amos Zongo, Jean-Bosco et Daniel-Innocent. En effet, la communauté s’est renforcée par les vœux du diaconat de ses trois frères. Monseigneur Léopold, l’évêque auxiliaire de l’Archidiocèse de Ouagadougou a présidé l’eucharistie accompagné d’autres prêtres venus communier à la joie des moines.
Le monastère saint Benoit se situe dans la commune rurale de Koubri à quelques kilomètres de la ville de Ouagadougou. Retranchés en pleine brousse, les frères moines sont peu connus des Burkinabé et pourtant, ils mènent une activité très formidable : la prière. Ils sont des religieux qui font partie d’un ordre dont les membres vivent séparés du monde. Ils mènent une vie chaste et frugale. Le samedi 28 juin 2014, quatre d’entre eux ont fait un pas dans l’Eglise par les vœux du diaconat. Par les vœux de moines, ils s’étaient engagés à vivre la chasteté, l’obéissance et la pauvreté et par le diaconat c’est dans le célibat qu’ils se sont engagés pour toujours. Monseigneur Léopold a été témoin de leur engagement.
Tour à tour, chacun a répondu par ‘’me voici ‘’à l’appel de son nom comme le fut Samuel à l’appel du Seigneur. Les nouveaux diacres ont promis devant Dieu et les Hommes de demeurer fidèles à leur engagement de servir le Christ durant leur vie. Aussi ont-ils promis de respecter et obéir au cardinal Philippe Ouédraogo et à leur supérieur, le père Abbé. Ils ont reçu des mains de Monseigneur la parole de Dieu qu’ils doivent témoigner et enseigner aux hommes.
Les textes liturgiques tirés du livre des actes des apôtres (actes 8,26 40), la lettre de saint Paul à Thimotée (1thim3, 8 à13) et l’évangile de saint Jean (Jean 12, 24 à 26) sont un enseignement et une interpellation pour ceux qui viennent de s’engager. L’évêque dans son homélie a invité les diacres et les frères de façon générale à toujours persévérer dans la prière car elle est fait vivre notre monde.
Rappelons que le monastère existe il y a une cinquantaine d’années au Burkina Faso. Leur charisme est basé sur la rencontre avec Dieu par la prière. Cela leur demande de vivre discrets, cachés et séparés du monde. Les frères qui y vivent ont choisi de faire de la prière leur quotidien et les normes de l’institut les y obligent.
A la différence des prêtres et religieux qui mènent des activités pastorales d’évangélisation, leur action est beaucoup plus contemplative. Ils ont opté durant leur vie de prier pour le monde, l’Eglise et le Burkina. Ce sont donc leurs prières qui font vivre le monde et maintiennent notre cher Faso en paix.
Kaboré S. Rosine
Lefaso. net