Le pape François a ouvert dimanche 5 octobre le synode sur le mariage et la famille face aux nouveaux défis contemporains. Les travaux de ce synode se termineront le 19 octobre par la béatification de Paul VI, ce pape qui a poursuivi le Concile Vatican II en 1964.
Entouré d’un peu plus de 200 archevêques et évêques rassemblés dans la basilique Saint-Pierre, le pape François a présidé la messe solennelle d’ouverture du synode (assemblée d’évêques) sur les défis auxquelles fait face la famille aujourd’hui. C’est le premier synode du pontificat du pape François, élu légat du Seigneur depuis mars 2013. Ce synode veut centrer ses réflexions sur la grave question du mariage et de la famille qui fait face aujourd’hui à de nouveaux défis.
Déjà le samedi 4 octobre au soir, lors des vêpres sur la Place Saint-Pierre, il avait demandé aux participants venus nombreux prendre part à cette célébration para liturgique, d’« entendre le cri du peuple de Dieu » et de « s’imprégner de l’odeur » des réalités d’aujourd’hui, appelant à « l’écoute ». Cette veillée selon le souverain Pontife, « sert d’invocation de l’Esprit Saint sur les Pères synodaux » afin que les conclusions qui suivront ces réflexions soient inspirées par l’Esprit du Père et du Fils, le protagoniste dans la marche de cette Eglise appelée à guider les hommes et les femmes vers Dieu.
A l’écoute de l’Esprit et soucieuse de prendre en compte les réalités nouvelles qui se présentent, l’Eglise selon le pape François à travers les Pères synodaux et tous les participants à ces travaux, doit être disponible à une confrontation sincère, ouverte et fraternelle qui amène « à prendre en charge avec responsabilité pastorale, les interrogations que ce changement d’époque porte avec lui ».
Pour une rencontre d’une telle importance, le Pape avait convié les fidèles catholiques de par le monde à prier pendant neuf 9 jours dès l’ouverture des travaux. Une neuvaine que l’Eglise Famille au Burkina et au Niger a entamée ce dimanche 5 octobre 2014.
Evoquant que par le passé, l’Église a « dépassé » d’autres situations de crise, le Pape reste confiant que les décisions qui sortiront de ce synode, sans aller en contradiction avec ce qu’a toujours enseigné l’Eglise du Christ, tiendront bien compte des réalités qui sont celles des familles de ce 21ème siècle. Rappelons cependant que le synode qui se vit en trois étapes, n’en est qu’à la deuxième. La première ayant été l’envoi par le Pape des questionnaires auxquels a répondu l’Eglise universelle, la seconde étant les présentes assises de Rome et la troisième qui consacrera la sortie du texte définitif par le Souverain Pontife.
Pour le compte de notre Eglise Famille de Dieu au Burkina/Niger, deux pères synodaux prennent part aux travaux de ce synode. Ce sont monseigneur Paul OUEDRAOGO, archevêque de Bobo-Dioulasso et président de la conférence épiscopale Burkina/Niger, et le Cardinal Philippe OUEDRAOGO. La communication que celui livrera traitera de la question des chrétiens en situation de polygamie, et le devoir qu’a l’Eglise selon le Cardinal Philippe de promouvoir d’urgence, une pastorale ouverte et positive, source de salut pour tous, si tant il est vrai que l’Eglise est le sacrement universel du Salut. Nous en reparlerons.
Abbé Joseph KINDA
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