Vie de l’Archidiocèse de Bobo-Dioulasso, organisation et fonctionnement de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, actualité socio-politique et rôle de l’Eglise et du chrétien en politique,… autant de sujets débattus à bâtons rompus avec Mgr Paul Yemboaro Ouédraogo, archevêque métropolitain de Bobo, par ailleurs président de la Conférence épiscopale Burkina-Niger. A travers cet entretien qui a eu lieu le 2 juillet 2014 en sa résidence à la Mission catholique de Bobo-Dioulasso, Echos du Cénacle (bulletin de la paroisse N. Dame des Apôtres de la Patte d’Oie) vous fait découvrir cette institution de l’Eglise catholique qu’est la Conférence épiscopale.
Echos du Cénacle (EdC) : Monseigneur, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Mgr Paul Ouédraogo (Mgr P.O): Je vous remercie d’abord de me donner l’occasion d’être en contact avec les lecteurs des « Échos du Cénacle » de la Paroisse Notre Dame des Apôtres de la Patte-d’oie de Ouagadougou. Je suis Monseigneur Paul Yemboaro Ouédraogo, archevêque métropolitain de Bobo-Dioulasso. Le prénom Yemboaro je le tiens des gourmantchés dont je suis évêque émérite de Fada N’Gourma. J’y étais de 1997 à 2010 et je suis arrivé à Bobo en décembre 2010 pour succéder à Monseigneur Anthelme Titiama SANON. C’est vrai que moi-même je suis un prêtre de l’Archidiocèse de Bobo-Dioulasso, ordonné en 1974, donc quarante (40) ans bientôt en juillet. Ensuite on m’a demandé le service épiscopal à Fada, je suis allé et on m’a ramené à Bobo.
EdC : Vous êtes, à la suite de Monseigneur Anselme SANOU, le Père de l’Eglise Famille de Dieu à Bobo-Dioulasso. Présentez-nous l’Archidiocèse de Bobo.
Mgr P.O : L’archidiocèse de Bobo, tel que je le retrouve, a varié un peu en superficie, puisqu’après mon départ pour Fada N’Gourma, il y a eu la création du diocèse de Banfora qui a été pris entièrement sur le diocèse de Bobo dans des paroisses au moins qui existaient déjà, Banfora, Bérégadougou, Niangoloko. L’archidiocèse de Bobo compte aujourd’hui seize (16) paroisses dont six (06) sont situées dans la ville de Bobo en sa rive droite comme en sa rive gauche par rapport au Houet, ce marigot qui traverse la ville de Bobo, assez illustre d’ailleurs avec ses silures sacrés. Il y a dix (10) paroisses en milieu rural. Nous avons autour de 250 000 à 300 000 chrétiens. Les statistiques ne sont jamais sûres à ce niveau-là. Voilà l’Archidiocèse tel que je l’ai retrouvé en arrivant en 2010.
EdC : Comment appréciez-vous la vie de l’Archidiocèse de Bobo-Dioulasso ? Quels sont ses défis et ses perspectives sur le plan pastoral et social ?
Mgr P.O : L’Archidiocèse de Bobo continue son petit bonhomme de chemin. C’est cela aussi une succession, on ne peut pas remplacer Monseigneur SANON et ce n’est pas ce qu’on me demande. On me demande de lui succéder, on prend l’héritage qu’il laisse, au point où il le laisse et on essaie de voir ce qu’on peut faire avec cet héritage pour le consolider, pour permettre à l’ensemble du peuple de Dieu qui compose cet Archidiocèse d’aller de l’avant sur le chemin de l’expression de la foi, de l’espérance et de la charité chrétiennes. Et je pense que ça va !
Depuis que je suis arrivé, la courbe des vocations était déjà ascendante et nous continuons à récolter ce que nos devanciers ont semé. Les vocations sacerdotales, religieuses sont là. Il s’agit donc pour moi de continuer tout simplement à faire évoluer cette communauté diocésaine vers les sommets où le Seigneur l’attend. En arrivant, nous avons terminé d’abord le plan pastoral triennal qui était en cours et nous en avons commencé un autre, 2012-2015. Et dans notre plan triennal, celui que nous sommes en train d’exécuter, nous avions comme vision Horizon 2015, une Eglise Famille de Dieu qui relève le défi de la réconciliation et de l’unité dans la vérité et l’amour.
Pour réaliser cette vision, nous nous donnions comme mission, de nous engager personnellement et communautairement à bâtir des équipes et des communautés priantes, fraternelles, multiculturelles parce que c’est ça aussi Bobo-Dioulasso, et des équipes et communautés promotrices de justice et de paix. Voici un peu dans quelle ambiance nous vivons depuis 2011 avec ce nouveau plan pastoral 2012-2015.
EdC : Vous êtes depuis juin 2013 le président de la Conférence Épiscopale du Burkina-Niger. Qu’est-ce qu’une Conférence Épiscopale ? Et quelle est la mission du président que vous êtes ?
Mgr P.O : Une conférence épiscopale c’est une association d’évêques qui sont ensemble et qui essaient d’organiser et d’harmoniser la pastorale sur un territoire donné. La Conférence épiscopale peut être à caractère national ou interterritorial, regroupant plusieurs nations comme c’est le cas chez moi. Il s’agit d’une harmonisation de la pastorale, ce que le Saint Pape Jean Paul II aimait appeler la « solidarité pastorale organique ». Donc une conférence épiscopale est d’abord là pour ça : organiser une solidarité pastorale organique entre plusieurs diocèses, soit au niveau national soit au niveau interterritorial.
Vous avez une Conférence épiscopale du Mali, de Guinée, du Tchad. Par contre vous avez aussi des Conférences épiscopales interterritoriales. C’est le cas du Burkina-Niger, du Sénégal-Mauritanie-Guinée Bissau-Cap-Vert.
Cela s’explique par l’histoire. Dans la mesure où il y’a des pays qui ne regroupent pas assez de diocèses, ils peuvent demander à s’organiser avec la nation la plus proche, le territoire le plus proche pour constituer la même Conférence épiscopale. Au niveau du Niger qui ne comptait pendant longtemps qu’un seul diocèse (aujourd’hui 2 diocèses avec Maradi), l’évêque de Niamey avait demandé à faire corps avec les évêques du Burkina pour constituer la Conférence Épiscopale du Burkina-Niger. C’est comme le cas du Sénégal qui a six diocèses, mais la Mauritanie constitue un diocèse, la Guinée Bissau qui compte aujourd’hui deux diocèses sinon pendant longtemps elle n’avait qu’un seul diocèse. En fait c’était l’évêque du Cap Vert, l’évêque de la Guinée Bissau et l’évêque de Mauritanie qui avaient demandé à faire corps avec les évêques du Sénégal pour constituer une conférence épiscopale interterritoriale.
La mission du président que je suis, c’est de présider cette association, d’être un peu l’âme, l’animateur de cette conférence épiscopale et de cette volonté d’harmoniser la solidarité pastorale organique.
EdC : Quelles sont les structures de la Conférence épiscopale B-N ?
Comment sont organisés ses travaux : le choix des thèmes, la périodicité des rencontres ?
Mgr P.O : C’est vrai qu’une Conférence Épiscopale est nécessairement organisée, pour essayer d’atteindre ses objectifs.
Si vous prenez notre CEBN, nous avons un Conseil de présidence qui regroupe le président, le vice-président qui est monseigneur Joachim Ouédraogo, évêque de Koudougou, le secrétaire général et le secrétaire général adjoint. Le conseil est là pour veiller à l’exécution des décisions prises soit par l’ensemble de la CE en plénière soit par le Conseil permanent.
Justement après ce conseil de présidence, vous avez un Conseil permanent qui regroupe le président, le vice-président et les archevêques. Au niveau du conseil permanent de notre CE, vous avez le président, le vice-président et 03 archevêques, le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou ; Monseigneur Séraphin François Rouamba, archevêque de Koupèla et Monseigneur Michel Cartatéguy, archevêque de Niamey. À cinq (5), nous nous réunissons entre deux assemblées plénières quelques fois pour finaliser ou pour prendre certaines décisions assez rapidement que nous répercutons au niveau des autres évêques.
En dehors de ce conseil de présidence et de ce conseil permanent, nous avons aussi une petite cellule qui est le Conseil pour les affaires économiques qui lui regroupe le président, le vice-président, deux (2) évêques élus : Monseigneur Raphaël DABIRE de Diébougou et Monseigneur Justin KIENTEGA de Ouahigouya), et l’économe général de la CE, le Frère Emmanuel Duprez et le secrétaire général l’Abbé Mathias KAM et son adjoint Abbé Pierre-Claver BELEMSIGRI. Cette cellule réfléchit sur les problèmes économiques de la CE notamment pour les projets et pour un certain nombre de choses à dimension économique de notre vivre-ensemble.
En dehors de cela, c’est l’Assemblée plénière de la Conférence Episcopale qui fonctionne. En assemblée plénière nous avons trois (3) réunions ordinaires chaque année, une 1ère réunion au mois de Janvier, généralement le mardi de la 2ème semaine de janvier, cette assemblée est réservée pour les grands séminaires. Nous écoutons les problèmes de nos grands séminaires. Nous nous asseyons avec les recteurs des grands séminaires toujours autour d’un grand séminaire que nous écoutons en priorité et nous demandons aux autres recteurs d’être là aussi pour présenter leurs rapports concernant l’année précédente et leurs besoins notamment en matière de réajustement du corps professoral. La 2ème assemblée plénière se tient le deuxième mardi du mois de février. Pour cette assemblée, nous tournons de province ecclésiastique en province ecclésiastique. On choisit une province ecclésiastique et les évêques de cette province désignent le diocèse qui doit nous accueillir.
Cette façon tournante de tenir l’assemblée plénière surtout celle de février qui finit un dimanche avec une célébration eucharistique, nous permet de rencontrer la population de la cathédrale du diocèse qui nous accueille. La 3ème assemblée plénière est toujours fixée au 2ème mardi du mois de juin. Celle-là est consacrée aux commissions.
EdC : Comment est faite l’élection du président de la Conférence ?
Mgr P.O : L’élection du président de la CE a lieu généralement au mois de juin de la 3ème année puisque ce sont des mandats de 3 ans. C’est toujours au mois de février qu’on procède à l’élection ; mais l’équipe qui vient d’être élue ne rentre en fonction qu’à la fin de l’année pastorale donc à la fin de la 3ème réunion, celle du mois de juin. Le bureau en place continue d’animer la CE jusqu’à l’assemblée de juin qui s’occupe des commissions et après celle-là, la dernière de l’année pastorale, le bureau entrant commence.
EdC : Quels sont les défis et les perspectives de la CEB-N ?
Mgr P.O : Nous sommes tous lancés aujourd’hui dans le cadre de la planification stratégique. La CE a également son plan stratégique même s’il est vrai que le nôtre évidemment ne peut être que des lignes générales. Nous avons même choisi l’horizon 2025, un peu en lien avec l’étude prospective Burkina 2025. Là aussi, il s’agit de dire comment nous voulons voir l’Eglise Famille de Dieu au Burkina en 2025. Notre grand rêve aujourd’hui, c’est qu’en 2025, l’Eglise Famille de Dieu reflète vraiment une communauté épanouie, attachée à Jésus Christ qu’elle a découvert à travers la Parole de Dieu, imitant Jésus Christ et une communauté où se réalisent réellement les rêves de réconciliation, de justice et de paix dans la vérité et l’amour qui regroupent un peu l’ensemble des croyants catholiques de l’Eglise Famille de Dieu. Voici l’image que nous projetons en 2025.
Évidemment pour y aller, nous allons mettre progressivement les commissions et les diocèses en marche sur les thèmes d’un engagement personnel et communautaire autour de la prière et de l’écoute de la Parole de Dieu, et surtout promouvoir la réconciliation, la justice et la paix dans les équipes, les diocèses et jusque dans les CCB.
EdC : La situation politico-sociale qui prévaut ces temps-ci au Burkina ne laisse pas indifférents nos pères évêques, qui ont toujours eu un message à l’endroit des fils et filles de l’Eglise. Pensez-vous que l’Eglise doive se mêler de politique ?
Mgr P.O : La question est mal posée. Le Pape Pie XII a dit que « la politique est le plus grand acte de charité que l’on puisse faire » à côté de l’aumône individuelle que nous pouvons donner à un mendiant au carrefour ou à un nécessiteux qu’on connait. La politique en définitive nous permet de contribuer à la prise de décisions qui améliorent le sort d’une population beaucoup plus large. On va en politique pour travailler à réaliser le bien commun, c’est-à-dire le bien de l’ensemble de la population. Que l’Eglise doive s’engager en politique, je pense que ça ne pose de problème à personne, parce que l’Évangile que nous annonçons est un évangile total. Il ne peut pas se préoccuper tout simplement de liturgie, de baptême, de catéchèse. C’est un évangile qui s’occupe de la libération totale de l’Homme pour le mettre débout et lui permettre de vivre une vie pleinement épanouie. Cela s’applique bien au niveau spirituel, ainsi qu’au niveau culturel, social et politique. L’Eglise ne peut pas abandonner ses fidèles sur tel ou tel terrain en disant que c’est un terrain réservé. C’est le devoir de l’Eglise de s’occuper de tous les Hommes et de toutes les dimensions qui intéressent les personnes humaines (dimension sociale, économique, culturelle).
Vous comprendrez d’ailleurs pourquoi l’Eglise depuis le début s’est toujours engagée dans les œuvres sociales. Vous avez vu les premiers barrages (barrage de Pabré, le 1er barrage du Burkina), les premières réalisations socio-économiques sont parties de l’Eglise. La 1ère école pour apprendre aux gens à lire et à écrire, je pense, est venue de l’Eglise. Nous sommes engagés sur le terrain de l’enseignement, de la santé, du développement. Donc c’est toutes les dimensions qui nous préoccupent. Sur le domaine culturel également, nous sommes engagés parce que nos langues nationales, s’il y a eu des gens qui ont travaillé à leur promotion, c’est certainement l’Eglise car nous-mêmes nous avons besoin d’annoncer l’Évangile dans les différentes langues. En matière de traduction de la bible, de missels liturgiques, l’Eglise a toujours pris le devant. Ce n’est donc pas un problème, c’est un devoir pour l’Eglise d’évangéliser et l’évangélisation se préoccupe de l’Homme dans toute sa dimension.
EdC : Quel peut ou doit être le rôle des fidèles catholiques dans la préservation de la paix sociale à un moment où la question de l’article 37 et du référendum oppose les uns et les autres ?
Mgr P.O : La préservation de la paix sociale, est un devoir qui incombe, pas seulement aux fidèles catholiques mais à tout citoyen. Comme dirait quelqu’un, Dieu nous a mis ensemble pour vivre dans un pays que nous devons construire ensemble, et c’est le rôle de tout citoyen conscient de contribuer pour sa part à l’édification de ce pays et du bien-être social, économique, culturel et religieux du pays qui est le nôtre.
Nous demandons aux fidèles chrétiens de s’engager chacun à la mesure de ce qu’il peut. En politique, tout le monde n’est pas apte à entrer dans l’arène politique pour y exercer la compétition politique pour la conquête du pouvoir ou pour sa gestion. Mais tout le monde a la possibilité de participer à la vie politique en participant aux choix de ceux qui doivent diriger le pays. C’est ce que l’Eglise demande. Les chrétiens qui voudraient jouer aux abstentionnistes ou au désintérêt total par rapport à la chose politique manquent complètement leur vocation. La politique est difficile, beaucoup de choses n’y sont pas propres, claires, c’est vrai, mais comme le dit Saint Jean Paul II, si vous les chrétiens vous attendez que ce soit propre avant de vous engager dans ces sphères, qui va les rendre les propres, pour que vous y entriez. Vous pensez que c’est seulement en politique que les choses ne sont pas propres ?
Le devoir donc des chrétiens, c’est de s’engager dans toutes les sphères qui intéressent la vie sociale des gens et d’y entrer aussi avec leur conviction religieuse, leur foi chrétienne et leur vision de l’Homme, et de travailler au bénéfice du plus grand nombre, avec toujours comme perspectives les valeurs de solidarité, de subsidiarité et surtout celles de la dignité de la personne humaine qu’on ne peut sacrifier à rien. On demande aux chrétiens de laisser marquer leur action là où ils sont pour le service de la population par ces convictions internes qu’ils ont en eux. Nous pensons que la paix sociale est le devoir de tout citoyen et plus encore des chrétiens qui, au nom de leur foi, ont plus de responsabilité, Jésus comptant sur eux pour donner à l’ensemble de la population un climat de justice et de paix. Ce n’est pas facultatif, c’est un devoir chrétien.
Évidemment dans la situation qui nous préoccupe en ce moment, nous sommes une CE interterritoriale, mais chaque situation interne de nos 2 États préoccupent en premier chef, les évêques de chaque pays.
Au Niger, le président de l’Assemblée qui était un allié du président de la république fait partie aujourd’hui de l’opposition. Les Nigériens vivent donc une cohabitation politique qui n’est pas facile, qu’ils doivent gérer et pour laquelle ils doivent trouver des solutions au mieux pour toujours garantir la paix sociale et marcher sur le terrain de développement.
Au Burkina, nous sommes en ce moment à un carrefour un peu compliqué où l’élection présidentielle de 2015 qui s’annonce pose beaucoup de problèmes : y aurait-il ou non référendum sur l’article 37 ? La population est divisée. Le vrai problème, c’est que qui que nous soyons, catholiques ou d’une autre confession, on demande à tous les Burkinabès d’avoir à l’Esprit le souci de la paix sociale et du dialogue. Car en définitive en matière de politique, vous ne pouvez jamais trouver de solutions satisfaisantes pour le bien commun en dehors du dialogue. En dehors du dialogue, vous venez avec des solutions de force, de puissance de frappe, en bandant les muscles. Cela ne sert à rien ; ce n’est pas cela qui peut garantir le bien commun pour une population. Si l’on veut réellement travailler pour le bien de la population, on est obligé de s’assoir autour d’une table et de trouver des solutions de dialogue dans la paix, la sérénité, la concorde et c’est ça qui fait responsable.
EdC : Avez-vous un message à lancer aux différents acteurs de la scène politique nationale et aux fidèles de l’Eglise ?
Mgr P.O : Une des choses qui me parait importante pour les chrétiens, et là je lance un appel à tous les fils et filles de l’Eglise, ça n’a l’air de rien : c’est de se faire inscrire sur les listes électorales. C’est le premier pas par lequel un chrétien vit sa responsabilité de chrétien. Il doit au moins figurer sur les listes électorales pour pouvoir exercer le droit responsable et politique de désigner ceux en qui il fait confiance pour gérer le pays et faire le meilleur bien-être pour l’ensemble de la population. Un auteur britannique disait : les chrétiens, à force de se désengager de la politique finissent par la mettre aux mains des gangsters, alors qu’il appartient aux chrétiens de choisir les personnes qu’ils pensent les plus aptes à gérer les situations nationales qui se présentent à nous.
L’enrôlement biométrique qui se déroule en ce moment au niveau la CENI est un devoir citoyen, a fortiori un devoir chrétien. J’invite donc le chrétien qui ne s’est pas encore inscrit sur les listes électorales, à s’interroger pour ne pas être à côté de ce que le Seigneur attend de lui.
Entretien réalisé par
Roland Rat-Néré BADINI
Et Christian KINTGA
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