Les frères de la Sainte Famille en fête

prêtres concélébrant

La célébration  de la clôture du cent cinquantenaire du retour au Père du fondateur des frères de la sainte Famille, le frère Gabriel Tabourin, a eu lieu le samedi 22 novembre dans la cathédrale de Ouagadougou.  Au début de la messe, l’assemblée a eu droit à la lecture de la lettre du supérieur général des frères de la sainte Famille, qui invite à l’action de grâce pour 150 ans de dons reçus du Seigneur. Pour la famille des frères de la sainte famille, ce jubilé est « une opportunité pour fortifier en nous l’idéal qui nous anime » dans les quinze pays et les quatre continents où nous sommes en mission.

prêtres concélébrant
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Les membres de la congrégation sont unanimes qu’ils sont appelés à un effort de créativité dans la pastorale éducative, de la jeunesse et de la famille. Exprimant leur  reconnaissance aux aînés qui ont su déployer ces idéaux au Burkina depuis 1958, ils encouragent et en appellent à l’engagement des plus jeunes pour leur projet missionnaire.
Ce temps de jubilé sert aussi à voir les zones d’ombres de la vie de la congrégation, et à demander pardon à Dieu pour les écueils, en vue  de continuer avec davantage de zèle l’œuvre missionnaire qui se déploie au bénéfice de biens des jeunes. A la suite de Marie par qui ils veulent se laisser guider, les frères prônent un ressourcement spirituel qui consiste à revenir sur les pas du fondateur. C’est un puissant appel que la congrégation a tenu à adresser à tous les  membres de la grande famille de la congrégation des frères de la Sainte Famille (SaFA). En effet, la congrégation vie ses charismes avec les jeunes, les familles et tous ceux qui partagent les convictions de l’institut. C’est sans doute pour cette raison que le thème voulu pour le jubilé se veut une invitation à tous les frères pour un retour à l’idéal tracé par le fondateur : «  Gabriel nous voulons marcher avec toi ».

Qui est Gabriel Tabourin?

Celui qui a fondé la communauté des frères de la sainte famille, fut un homme rempli d’héroïsme  et de vertu reconnus par l’Eglise catholique qui l’a élevé comme vénérable. Les témoignages relèvent sa vie toute humble et cachée, sa foi vive, sa piété sincère, son amour de Dieu et sa grande dévotion pour l’eucharistie. Selon le Cardinal Philippe, le Vénérable Gabriel trace ainsi pour tous, « un Chemin pour l’annonce de l évangile, celle d’une humble présence parmi les gens auxquels toute sa vie durant,   il a enseigné la sobriété dans la parole et dans les actes ».

Quel héritage a t il laissé
?

Selon le cardinal Philippe, pour une avancée significative dans leur marche à la suite de Jésus, le vénérable Gabriel laisse aux chrétiens, l’absolue simplicité d’une vie toute donnée au Seigneur. Sa figure invite à  une redécouverte et à un témoignage de la spiritualité de Nazareth, où l’on s’aimait, l’on priait, l’on travaillait et le tout dans la simplicité. Tous les frères s’appliqueront à être toujours le reflet de cette spiritualité de Nazareth,  dans le silence, la prière, le travail bienfait qu’ils inculqueront  aux jeunes qui leur sont confiés. Ils doivent pour cela se mettre eux mêmes à l école de Jésus Marie et Joseph par une vie toute donnée à l’écoute de la parole de Dieu, la prière et le silence. Le Cardinal s’est fait insistant pour exhorter les frères à la fidélité au charisme de leur fondateur, qui se décline dans leur implication active dans l’éducation, l’assistance aux prêtres, et la réalisation d’œuvres sociales. Ce message,  à considérer l’existent, les frères l’auront entendu et accueilli, depuis 52 ans, vu la
pléthore de leurs établissements que fréquentent des milliers d’élèves. Outre ces établissements scolaires classiques, les frères sont également promoteurs de  trois centres de réinsertion où ils initient les jeunes  à des métiers en vue de favoriser leur réinsertion sociale. Le cardinal Philippe leur demande de ne pas quitter ces lieux d’apostolat qui répondent aux charismes premiers et voulus par le fondateur. Les frères doivent selon les mots du Cardinal « vivre la fidélité  et le renouveau » car ajoute-t-il « un charisme n’est jamais statique ». Pour cela la congrégation doit garder son autonomie propre et intensifier la collaboration avec le clergé local dans les paroisses des diocèses. Ce jubilé est don une façon de faire mémoire pour affronter avec lucidité les défis du futur.