La question du réchauffement de la terre, des changements climatiques et de l’accumulation du gaz carbonique devient de plus en plus préoccupante, eu égard à ses conséquences de plus en plus désastreuses pour l’homme et son environnement. Les spécialistes avancent le chiffre de 17 millions de décès par an, dus à la prolifération des microorganismes pathogènes favorisée par cette situation. C’est un tiers de la mortalité mondiale. Si on ne s’en effraie pas, on ne peut pas ne pas s’en inquiéter.
C’est pourquoi, dans le cadre de la célébration des 50 ans de leur présence au Burkina Faso, les Camilliens, de concert avec l’ONG Santé et Promotion Humaine (SAPHE) ont organisé un symposium international de Bioéthique, sur la question, comme pour tirer à leur tour sur la sonnette d’alarme à la suite de tant d’autres alertes données par des personnalités du monde de la science ou de l’Église. La lettre encyclique Laudato Sì constitue une référence de première main, en la matière.
C’est d’ailleurs dans le sillage de cette encyclique que les organisateurs du symposium invitent à la réflexion toutes les couches socio –professionnelles « sur les causes des changements climatiques, sur la préservation de la nature, sur la biodiversité et sur l’impact de l’environnement sur la santé ». D’où le thème ainsi formulé pour ce symposium international de Bioéthique qui a connu la participation d’invités des divers continents : « Gouvernance, Écologie et Santé publique : problématique biomédicale et enjeux bioéthiques ».
C’est tout naturellement que les communications inaugurales au symposium ont porté sur l’encyclique du Pape François. Monseigneur Joachim Ouédraogo, évêque de Koudougou en a fait la présentation suivie de réflexions conclusives. Puis ce fut le secrétaire du Nonce Apostolique, Mgr Joseph a poursuivi à partir du thème suivant : Bioéthique, environnement et santé dans l’objectif de Laudato Sì.
A la suite, trois communications ont été livrées dans la matinée, tour à tour par :
- Yaméogo Désiré, conseillé du ministre de l’Environnement, de l’économie verte et des changements climatiques sur « Gouvernance et gestion des problèmes écologiques »
- Le professeur Paul Sawadogo sur : « Gouvernance, écologie et gestion de la santé »
- Dr Minata TRAORE portant sur les facteurs de risques génomique et environnemental des maladies cardio-métaboliques chez les Africains.
Les communications de l’après-midi du premier jour, sous forme de panel ont été données par :
- Le Pr Pierre NACOULMA : Ethique et environnement : la nécessité de l’avènement d’un homme nouveau
- Le Pr Cyrille KLONE et le Dr Abdoulaye BARRO : la question écologique et le destin de l’humanité
- Le Pr P. Jacques SIMPORE : Dimension humaine de la crise écologique.
Ainsi, ces différents panélistes ont donné aux participants de voir le lien entre les aspects philosophiques, anthropologiques, culturels et sociologiques de l’écologie en rapport avec la santé et le bien-être général de l’Homme.
Ab Paul G. DAH