Miséricorde. Pour eux-mêmes et pour aider les communautés paroissiales à vivre au mieux possible le temps de carême, dans certains diocèses de la conférence épiscopale Burkina/Niger, les évêques et leurs collaborateurs, les prêtres, se mettent au vert pour se ressourcer. C’est le cas dans l’archidiocèse de Ouagadougou.
Autour du cardinal et de son auxiliaire, les prêtres ont eu leur récollection d’entrée dans le temps de carême. Ce « stop salutaire pour refaire notre être sacerdotal » selon les mots mêmes du cardinal Philippe, a duré deux jours, et a permis aux participants de réfléchir sur le thème suivant: « le prêtre témoin de la miséricorde de Dieu pour porter la joie de l’évangile aux familles chrétiennes« . Les réflexions menées par le père Jacques OUEDRAOGO de la communauté des Jésuites à Ouagadougou, ont présenté le prêtre comme un messager de la miséricorde de Dieu qui doit selon les mots du Pape François « regarder notre monde, se laisser émouvoir pour se mettre en chemin avec lui. » S’appuyant sur les écrits des trois derniers papes, le Père Jacques à travers une analyse profonde, a conduit la centaine de prêtres présents, à redécouvrir leur identité sacerdotale dans ce monde de plus en plus critique et parfois même hostile. Les prêtres ont fait de ces deux jours un temps fort de méditation, d’adoration et de confession individuelle.
Appelés à être des hommes de parole.
La clôture de ces deux jours de récollection a été marquée par la célébration de la messe chrismale, à la cathédrale de l’immaculée conception de Ouagadougou. Une occasion pour le cardinal Philippe qui célébrait sa première messe chrismale comme cardinal de revenir sur le devoir des prêtres à se disposer pour le service, la compassion et le soutien fraternel. Témoins et coopérateurs de leurs évêques dans leur triple fonction d’enseigner, de sanctifier et de gouverner le peuple de Dieu, les prêtres doivent cultiver ces vertus, en étant d’abord des hommes de parole. Pour tenir vive, la parole donnée le jour de leur ordination à travers les promesses sacerdotales qu’ils ont renouvelées durant cette messe, les prêtres sont invités à la sainteté et à l’amour de Dieu et de son Église. Conscient de leur faiblesse, le cardinal a confié ses prêtres à la prière incessante de tous les fidèles. C’est au cours de cette messe que le cardinal a béni les différentes huiles qui vont servir à la sanctification de la communauté chrétienne diocésaine.
Le cardinal Philippe ami des malades.
« En bénissant cette huile des malades, j’interpelle dit le cardinal Philippe, toute notre communauté chrétienne, pour que le reproche du fils de l’homme ne s’applique pas à elle« . Ce reproche en question, Jésus l’avait adressé dans une parabole à toute personne qui avait manqué de lui porter secours, parce qu’elle ne l’avait pas fait aux petits et aux pauvres auxquels il s’identifie. Avec insistance, le cardinal a exprimé son souhait d’une présence chrétienne dans les centres médicaux. « Il y a urgence et nécessité dit-t-il, de s’organiser en vue d’assurer une présence affective et effective auprès des membres malades de la Famille« . Pour l’atteinte de ces résultats, le cardinal a suggéré la création de comités dans les communautés chrétiennes de base (CCB), pour assurer la visite des malades en les rejoignant partout où ils se trouvent, en vue de leur donner de l’espérance.
Admirant le travail des catéchistes, des papas et mamans catéchistes, et des catéchistes volontaires, pleinement impliqués dans la formation des catéchumènes, la cardinal a invité les chrétiens à prier pour eux et à les soutenir. Sans surprise, il a terminé sa prédication en réitérant son appel afin que chaque chrétien baptisé s’engage à conduire à Jésus un catéchumène. Conduire les hommes à Dieu, c’est son cri de cœur.